Transduction volet 1

La possibilité d’exposer au Château d’eau – Château d’art, pour nous, étudiant.e.s-artistes en Master ou tout justesorti.e.s de l’École nationale supérieure d’art de Bourges, s’est révélée être une opportunité de regarder d’un oeil nouveau, de réinventer nos différentes approches plastiques, sous un seul et même vecteur :les multiples alcôves du lieu et sa forme cellulaire où tout communique.

L’exposition Transduction est pensée comme un laboratoire de recherche. Son titre est emprunté à la génétique et aux transferts entre bactéries, et signifie également en physique ou en biologie, la transformation d’un signal ou d’une énergie. Une référence scientifique qui ne semble pas si étonnante, après ces deux dernières années si particulières.

Transduction nous est vite apparue comme une notion sur laquelle nous appuyer car tout est ici question de transformation. Des pièces elles-mêmes, puisqu’elles sont disposées dans l’espace de manière inédite et en dialogue les unes avec les autres. Mais aussi transformation du regard, car c’est à tâtons, par déduction, par
comparaison ou même transfert que l’exposition s’est montée et que nous vous proposons de la découvrir.
Si l’on bouscule un peu cette première lecture et que l’on en réinvente le sens, Transduction possède une sonorité et un attrait volontairement voluptueuxalliant « trans(e) » et « séduction ». Il y a en effet un double jeu dans les projets
et réalisations exposés qui fonctionnent sur le principe d’un accrochage en mouvement. Un mouvement imprévisible et inattendu dont la durée ne peut a priori être déterminée. Les activations oscillent entre la fulgurance ou l’état de latence, seules comptent les rencontres.