L'Été L'Éternité
Projection du film d'Émilie Aussel
L’histoire :
Lise et ses amis se croient invincibles, le film s’annonce chorale, la bande semble inséparable, dans les fêtes ou lors des longues après-midi ensoleillées sur les plages : elle coule des jours heureux, en cette période post bac ou l’avenir est à écrire. C’est dans ce décor qu’une disparition brutale et énigmatique fait irruption.
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“Films d’ellipses et de sentiments” selon les dires de la réalisatrice, L’Été l’Éternité ne recule pas devant de forts partis pris esthétiques, ni devant la prise de risques. Le casting en grande partie amateur a participé à l’élaboration des textes via un gros travail d’improvisation.
Le film a été produit et distribué par Shellac et a reçu le prix spécial du jury de la sélection “Cinéastes du Présent” au festival de Locarno en 2021.========
L’Été l’Éternité
France 2021
Réalisation : Émilie Aussel
Scénario : Émilie Aussel, Emmanuelle Bayamack-Tam, Yacine Badday
Image : Mathieu Berthlet
Costumes : Anna Ostby
Son : Céline Bellanger, Josefina Rodriguez, Mathieu Farnarier
Montage : Vincent Tricon
Musique : Bertrand Wolff, Damien Ravnich
Production : Francine Cadet, Thomas Ordonneau, Julien Tellier
Interprétation : Agathe Talrich (Lise), Marcia Guedj-Feugeas (Lola), Matthieu Lucci (Malo), Marlon (Idir Azougli)…
Distributeur : Shellac
Date de sortie : 4 mai 2022
Durée : 1h15
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WORKSHOP TRANSE ET SENTIMENTS - Émilie Aussel
avec Damien Chaillou et Jérôme Joy
Les étudiant.e.s : Sarah Jacques (L2), Lucas Michel (L1), Clara Pouillard (L1), Gwenaelle Jugand (L1), Camille Julia (L1), Liam Voisin (L2), Alice L'Horset (L2), Abel Duché (M2), Reah Kim (L3), Elliot Barthez (M2), Aurélien Krafft (M2)Présentation :
« Mon problème, c'est que mon problème n'appartient pas qu'à moi. Que la mélancolie qui s'exprime dans mon corps vient du monde. » p123 Croire aux fauves, Nastassja MartinQue faire de notre chagrin face au monde ?
Que faire de notre enlacement aux autres, aux mondes ?
Que faire du divin en nous ?
Et si la danse était le moyen de lutter contre le chagrin. Mais si la danse devenait manie, épidémie dansante, transe collective.On pensera à ces phénomènes d'épidémie dansante qui ont été répertoriés entre le Xème et XIVème. De Strasbourg à Madagascar, des hommes, des femmes, des enfants, dans la misère, confrontés à la famine, aux pandémies, se mettent à danser pendant des jours et des nuits sans interruption, jusqu'à épuisement, jusqu'à la mort parfois. Ils appellent à l'aide, au secours mais ne peuvent s'arrêter...Il s'agira de travailler sensibilité et romantisme, d'allier le trivial et le sacré, pour une empathie qui n'est pas dénuée de colère. Le workshop articulera temps d'écriture, visualisation, exercices corporels, dessins, maquillages/peintures corporelles, enregistrement de monologues, immersion musicale, danse. L'idée étant de faire un film poème collectif : montage de monologues sonores et/ou visuels (dessins filmés par exemple) et de scènes de danse. Du premier danseur à la contagion, vers la transe collective, amnésique, dangereuse, pour « être hors-de-soi... se propulser dans un autre monde..., devenir autre que soi » (La musique et la transe, Gilbert Rouget) et toucher à ce quelque chose de plus vaste.
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BIOGRAPHIE
Émilie Aussel a grandi dans un petit village du midi. Cette enfance et cette adolescence au cœur de terres, sous le soleil, ont profondément marqué son imaginaire. Formée aux Beaux-Arts de Montpellier, à la Villa Arson, puis au Fresnoy, Emilie Aussel a expérimenté différentes formes de récits avant de faire évoluer son travail vers un cinéma narratif sans nier ses origines.
Ses films sont des drames contemplatifs empreints de sensualité abordant l'adolescence, sa beauté et sa violence dans son rapport au groupe et à la solitude, où se racontent des histoires de jeunesse faites d'amitié et d'amour, une jeunesse consciente d'elle-même, non dépourvue d'humour, d'ironie et de romantisme.
Ses créations mêlent littérature, scénario, improvisation, s'inspirent de personnalités existantes pour façonner des personnages, et s'appuient sur la puissance picturale de paysages naturels. Il s'agit de faire des films en hybridant le réel et la fiction, en laissant une place au documentaire et à la contemplation, afin de retrouver ce qui nous lie les uns aux autres et de proposer ainsi une peinture des sentiments. De films en films, Emilie Aussel dresse le portrait d'une génération en quête d'absolu et de communauté émotionnelle, cherchant ici-bas ce quelque chose qui la dépasse.
Parallèlement, elle mène de nombreux ateliers avec des adolescents ou des adultes en lycée, École d'Arts, École d'art dramatique, ou avec le G.R.E.C.
Après avoir réalisé quatre courts-métrages montrés dans différents festivals de Clermont-Ferrand à Rotterdam, Emilie Aussel réalise son premier long-métrage l'été l'éternité. Le film reçoit le prix spécial du jury au Festival de Locarno 2021.
Actuellement en écriture de nouveaux projets, elle s'apprête à quitter dans ses récits le royaume de l'adolescence pour s'intéresser à la transe et aux sentiments.