Programme 2014-2015

Arts et créations sonores

La structuration du post-diplôme

1. Le principe

Le post-diplôme vise à :
-développer un espace de réflexion et d'expérimentations liées aux problématiques articulant pratiques musicales et sonores, notamment dans les arts plastiques, dans leurs enjeux historiques et actuels ;

-approfondir les outils et les pratiques convoqués dans les mises en œuvre et la production de telles créations et en questionner les modes de représentation et de diffusion publique ;

-étendre un réseau de collaborations nationales et internationales dans un champ commun d'investigations liées, dans un sens large, aux Sound Studies et à la recherche -création en art et en musique.

2. Le contexte général de la formation

Le post-diplôme se définit comme :

- une perspective ouverte et transdisciplinaire qui irrigue, du point de vue du sonore, l’ensemble des arts, cinéma, arts visuels, vidéo, danse, théâtre, musique ;

- un lieu d’expérimentation et de recherche entre les musiques, les pratiques sonores et les formes artistiques les plus récentes ;

- un espace de questionnement des pratiques liées aux modes pluriels de diffusion, de projection, qu’elles soient performatives, ou en lien avec les pratiques d’installation, de spatialisation, de captation ;

- un acteur en lien avec les différents réseaux de production et de diffusion au service d’une production expérimentale.

3. Les contenus de la formation

Le post-diplôme organise un temps :

- de séminaire mensuel qui rassemble de nombreuses personnalités (artistes, chercheurs), enseignants de l’École nationale supérieure d’art de Bourges et du conservatoire de musique et de danse de Bourges autour d’une problématique annuelle principale ;

- de pratique, d’expérimentation, d'atelier et d’accompagnement des projets de recherche de création musicale et sonore ;

- d'approfondissement, en lien avec le cursus, autour des fondamentaux en arts et créations sonores (histoire des arts sonores, l’esthétique du son, l’écoute et l’analyse perceptive, physique du son, génération sonore, transformation du son, modes de la représentation et diffusion publique, la radiophonie, le rapport son et image).

4. Les contenus de recrutement

Pour pouvoir présenter sa candidature, il convient d’être soit être :
-diplômé(e) d’écoles supérieures d’art ;

-diplômé(e) de l’enseignement supérieur musical ;

-une personne pouvant se prévaloir d’un parcours professionnel en matière d’arts sonores et/ou de création musicale.

L’admissibilité s’opère sur présentation d’un dossier qui comporte :
un curriculum vitae ;
une présentation de travaux personnels ;
un dossier de présentation du projet annuel que le candidat envisage de développer dans le cadre du post-diplôme ;

voir la rubrique Inscription pour les autres documents administratifs

L'épreuve d’admission donne lieu à un entretien avec le jury du post-diplôme à l’ENSA de Bourges.
Le programme prévoit d’accueillir de cinq à dix personnes.

5. Les modalités d’organisation

Le post-diplôme « Arts et créations sonores » est élaboré et conduit par l’ENSA de Bourges et le département de musique électroacoustique du Conservatoire de Bourges.
L'encadrement du post-diplôme est assuré par des artistes et des artistes enseignants.
La coordination du post-diplôme est assurée par Roger Cochini et Jean-Michel Ponty.
Le comité de pilotage comprend : Alexandre Castant, Roger Cochini, Jérôme Joy, Jean-Michel Ponty, Martin Laliberté.
Il est présidé par le(la) directeur(trice) de l’établissement.
Il assure l'ensemble de l’organisation du post-diplôme, l’ensemble des modalités de recrutement des artistes, l'accompagnement des projets individuels et collectifs, le programme annuel du post-diplôme et l’assurance de sa faisabilité budgétaire.
Il s’appuie sur un réseau de partenaires institutionnels, notamment, sur le réseau national des écoles d’art enseignant les arts sonores, sur celui des Centres Nationaux de Création Musicale (C.N.C.M), (Groupe de musique Electroacoustique d’Albi (Gmea), La Muse en circuit, Groupe de musique Expérimentale de Marseille (Gmem)) et sur l’Institut National de l’Audiovisuel, l’école de l’institut (Ina SUP) et le groupe de recherches musicales (Ina GRM)), et sur un réseau d'acteurs des pratiques sonores et musicales (centres d'artistes, festivals…).

Il bénéficie d’un équipement conséquent :
- à l’École nationale supérieure d’art, de quatre studios de création, radiophonie, prise de son, diffusion, d’un équipement mobile de prise de son et de diffusion, d’un plateau de tournage vidéo, d'un plateau modulaire (chambre d'écoute), d'une salle-auditorium, de ressources pour le streaming ;
- au département de musique électroacoustique du Conservatoire de Bourges, de six studios de création et d’un équipement mobile de prise de son de synthèse et de diffusion.

6. L’organisation de la formation

La session se développe sur une année universitaire à raison d’une semaine par mois, d’octobre à juin, soit 9 sessions par an.

Chaque semaine comporte :
-les séminaires intégrant des temps de formation pratique, artistique et théorique, dispensés par les intervenants extérieurs et des plages de rencontre et d’analyse critique sur les projets de recherche des post-diplômants ;

-un temps pour la recherche personnelle (expérimentation, théorie, production) des artistes post-diplômants, librement organisée et accompagnée par les enseignants du comité de pilotage ;

-les enseignements fondamentaux en lien avec le cursus de l’école.

les neuf semaines sont articulées autour de la thématique générale définie.
La dernière semaine est consacrée à l’installation et la présentation de l’état de la recherche de chacun.
Les interventions extérieures seront choisies sous la responsabilité du groupe de pilotage du post-diplôme et arrêtées par son(sa) président(e). Chaque intervention comportera un temps de séminaire et un temps d'échanges avec les post-diplômants.

Chaque artiste post-diplômant devra penser la présentation de sa recherche en s’appuyant sur les possibilités internes et/ou externes à l’école, en lien avec l’ensemble des réseaux de structures d’accueil, institutionnelles ou pas.

Il est envisagé de créer une plateforme en réseau qui pourrait accueillir toutes les formes de production résultant des recherches individuelles et menées en collectif. Les réflexions et interventions développées autour de la thématique générale annuelle pourraient donner lieu à une publication sous la forme d’un cahier ou d'une revue, à laquelle les intervenants, les enseignants et les artistes post-diplômants participeront.

La maquette du post-diplôme

Séminaires : 96 heures
Séminaire pour conduire la présentation de l’état de la recherche : 44 heures
Accompagnement de projet : 140 heures
Mise en œuvre de la présentation de l’état de la recherche engagée dans l’année n’est pas comptabilisée dans le temps du cursus (variable en fonction des options retenues par l’artiste post-diplômant).

Proposition pour l’année 2014-2015

L’écoute comme principe actif
• Des situations de création aux espaces de communication
• Nature/culture : Évolutions des perceptions comme outils d’invention
• Les nouveaux modes d’écoute produisent-ils de nouveaux récits ?
• Les auditoriums, des salles aux lieux aux espaces : des architectures, l'écoute spatialisée
• Sur écoute : interceptions, enregistrements, brouillages, fuites
• Les limites de l'audible : pratiques de l'environnement, perceptions, percepts, orientations, transformations, captations (de l'inaudible)
• Acousmatique, acoustique, acoulogie