Joëlle Sambi, Antigone Aristidou & Nicolas Pommier
L’objectif de cet atelier est de favoriser des échanges créatifs, artistiques et citoyens entre habitants d’une même ville en les amenant à questionner la manière dont ils occupent leur lieu de vie. Ici, la ville de Bourges. Il y a différentes manières de s’approprier un lieu, un espace, une ville. Il y a bien des manières d’éprouver son appartenance à l’espace publique qui revêt pour chacun.e de nous des sens bien différents. Parce que nous l’occupons chacun.e de manière particulière, et pourtant… Et pourtant, il y a dans nos déambulations, nos flâneries, des intersections et des parallèles intrigants. Et c’est cela même que nous allons explorer, questionner, mettre en forme et surtout dire au monde à travers un atelier de création sonore et slam. Pendant cet atelier nous interrogerons en son (création sonore) et en mots (slam) les caractéristiques qui constituent la réalité physique et humaine de votre quartier, votre rue, votre appartement, votre café… et surtout ce qui vous amène ou vous empêche de les explorer et donc de vous les approprier.
Les participant.e.s de cet atelier seront invité.e.s à se déplacer et à se situer dans un lieu précis qu’ils/elles devront illustrer. Répartis en tandem, chaque membre racontera sa ville, son quartier, ses lieux emblématiques ainsi que les itinéraires qu’il emprunte ou pas, en se déplaçant dans la ville de Bourges . Au-delà de ses habitus sereins, il devra également expliquer les espaces qui lui semblent hostiles, les contraintes qui l’empêchent finalement d’arpenter la ville, si pas en toute liberté, au moins en toute légitimité. La flânerie sera questionnée dans ce qu’elle est une pratique possible pourles un.e.s et pas pour d’autres.
Nous travaillerons de manière à ce que s’exprime votre créativité et votre spontanéité au travers d’exercices basés sur des contraintes, sans s’alourdir des notions théoriques liées aux techniques du son ou de l’écriture. Nous explorerons ensemble différentes formes de narration par le son et le slam !
A l’issue de l’atelier, une restitution collective des travaux sera présentée au public.
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Géographies Empêchées – Un atelier de création slam & sonore
Workshop ouvert au public
Quand : Du 17 au 21 avril 2017
Où : Les points de rencontres seront communiqués par la suite
Restitution : samedi 21 avril 2018 de 15h à 18h
Inscriptions : maximum 12 participants afin de former 6 tandems *
* Les tandems sont des duos obligatoirement mixtes, c’est à dire avec un.e étudiant.e de l’ENSA de Bourges (centre de Bourges) et un.e habitant.e et/ou participant.e.s aux activités des organisations partenaires (sud ou nord de Bourges). La géographie est importante pour la construction concrète d’objets
artistiques.
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En savoir + sur la programmation curatoriale flâneuses ?
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Née en Belgique, ayant grandi en partie à Kinshasa, Joëlle Sambi réside à Bruxelles. Diplômée en information et communication, elle exerce son activité d’écrivaine, parallèlement à une activité professionnelle de spécialiste de la communication en particulier pour les projets féministes, engagés et LGBT. Auteure de fictions ayant remporté divers prix ( Le Monde est gueule de chèvre , 2007 et Je ne sais pas rêver , 2002), elle questionne les situations d’impuissance et soulève des interrogations sur l’identité, la norme, l’appartenance. Elle écrit également pour la scène, et slame, notamment au sein du trio Congo Eza.
Née à Athènes, Antigone Aristidou a étudié à Bruxelles et est diplômée en architecture. Après avoir travaillé dans divers bureaux d’architecture, elle se lance dans la cuisine bio-locale-de-saison tout endéveloppant toutes sortes d’animations, installations participatives, décors thématiques et jeux sollicitant la créativité et les ressources imaginatives des participants. Elle est régulièrement sollicitée pour façonner des espaces pour des événements, expositions, soirées et est actuellement scénographe au Musée de la Ville de Bruxelles.
Anthropologue vidéaste de formation, Nicolas Pommier oriente aujourd’hui ses projets artistiques vers la pratique sonore, tant documentaire qu’expérimentale. Il s’intéresse d’un côté à la parole, à sa libération et à son recueil, dans le cas de la réflexion qu’il partage avec l’auteure et artiste Joëlle Sambi sur la question postcoloniale. De l’autre, c’est l’appréciation, l’appropriation et la restitution du son par l’humain dans son environnement qui éveille sa curiosité. Il a réalisé le documentaire Qui ne tente pas, coréalisé avec Joëlle Sambi Nzeba le documentaire sonore Terminus : mourir chez soi, et travaille en tant qu’ingénieur du son et monteur sur divers courts-métrages.
