Emmanuel Rivière
Né en 1968 à Nevers, Emmanuel Rivière a suivi l’enseignement des peintres Hervé Télémaque et Guy-Rachel Grataloup à l’Ecole Normale Supérieure de Cachan, ainsi que l’enseignement de Pierre Buraglio à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Après ses études, il a séjourné deux ans en Afrique de l’Ouest, au Burkina Faso, où il s’est intéressé aux arts premiers et à la sculpture.
Les pièces fondatrices de son travail sont en fait des moulages en silicone réalisés dans l’intérieur de pièces ethnographique ou de masques africains en bois, pièces louées, prêtées à l’artiste, ou achetées au marché aux puces. «Sculpter en négatif - sculpter le vide - sculpter en aveugle» : le jeu initial du moulage-démoulage lui sert à défaire les stéréotypes de la sculpture, en cherchant à révéler son intériorité «monstrueuse».
A partir de 2006, sa rencontre avec les musiciens de l’Orchestre National de France, puis les collaborations avec les musiciens et sound designers Igor Balost et Versari, vont lui amener à imaginer un espace plastique ouvert et «polyphonique», où la sculpture, le dessin, la photographie et le son, rentrent «en résonance».Il s’investit par ailleurs dans des projets collectifs et collaboratifs : artothèque BLUME nomade et autogérée, commissariat d’expositions, etc. Il initie en 2015 avec Alex Burke le cycle d’expositions « Lointain proche », avec des artistes cosmopolites se reconnaissant dans la pensée du « Tout-Monde » chère à Edouard Glissant. Il travaille actuellement à des projets de sculptures « à quatre mains » avec Séphora Joannes, pour la Maelle Galerie défendue par Olivia Breleur. Le travail de Emmanuel Rivière a été montré à Paris par la Galerie du Haut-Pavé, la Galerie Trafic, la Maelle Galerie. Emmanuel Rivière a reçu en 2015 pour son travail de sculpture le prix de la Fondation Christian et Yvonne Zervos.
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Florence Chevallier