Milie Von Bariter
Dans le cadre du cycle 'Pataphysique piloté par Brian Reffin Smith.
OUTRAPO est la contraction d'OUvroir de TRAgicomédie POtentielle. L'ouvroir, fondé le VI IV 1991 (vulg.) à Londres-en-Middlesex, recherche les potentialités passées, présentes ou futures, les contraintes nouvelles ou préexistantes, de la représentation théâtrale et de l'art scénique.
Nous avons choisi le TRA de la Tragicomédie (et même de la Tragecomedie comme l'a inventé Robert Garnier) au lieu du "théâ" de théâtre qui semblait pourtant tomber sous le sens. Ceci parce que le terme de "théâtre" peut préter à confusion.
"Théâtre" est employé à la fois pour:
- l'œuvre littéraire d'un dramaturge (laissons ce domaine réservé à l'Oulipo - avec lequel nous fleuretons parfois),
- le bâtiment dans lequel on fait des représentations (domaine de l'Ouarchpo — que nous avons toutesfois emprunté —),
- un champ de bataille (quoique l'expression "théâtre des opérations" nous concerne à l'évidence, mais du point de vue mathématique et non militaire — laissons l'Ouca(ta)po s'en charger...)
De plus nous avions trouvé cet exemple unique et desespérant dans un dictionnaire (Quillet-Flammarion) pour illustrer le mot théâtre en tant qu'art de l'acteur:"Renoncer au théâtre".
Ce qui n'est guère encourageant.
Bien sûr, "Tragicomédie" est également porteur de sens multiples, mais qui nous siéent davantage. La tragicomédie est un style de jeu dramatique alternant ou mêlant divers genres théâtraux. Comique, tragique, farce, mélodrame ou autre s'y côtoient. Le terme Outrapo est donc plus vaste pour nous permettre d'explorer les contraintes de l'interprète, et plus restreint pour nous limiter aux arts de la scène.
Milie von Bariter est Provéditeur du Collège de'Pataphysique, Coadjuteur du potentiel, Président de la Sous Commission de la Cantonnade, co-fondateur de l'Outrapo, dramaturge et metteur en scène, Grand Maître de l'Ordre de la Grande Gidouille, Patin d'acier. Enfin, selon l'incontournable Wikipédia : «ses pièces de théâtre, scientistiquement machinés, incluent de nouvelles adaptations des mythes grecs Hecube et Andromaque (joués à Paris et à Tôkyô). Comme directeur, il met en scène le chef d'œuvre de Julien Torma, « le Bétrou » (C. 1922), qui était connu comme une pièce imperformable».