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Sophie Triquet

Cycle de conférences Retours à l’ordre ?
Sur une proposition de Catherine Fraixe

Le réalisme dans l’Espagne des années 1930 : un retour à l’ordre ?

 

À travers l’analyse de la situation intellectuelle et artistique de l’Espagne des années 1930, il s’agira de cerner les caractéristiques espagnoles d'un rapport à la production artistique dans une Europe où les artistes comme les critiques durent prendre parti.
Au delà d'une confrontation opposant les défenseurs d’un art figuratif au formalisme de l’abstraction, une réflexion s’engage
a sur les notions de traduction et de réception de l’art étranger. De l’essai publié par José Ortega y Gasset, La Déshumanisation de l’art (1924), à la traduction du Réalisme magique de Franz Roh (1927), la décennie des années 1920 ouvrit la voie à une véritable remise en question du réalisme. Le dialogue engagé alors entre l’idée de tradition et celle de modernité ont permis d’interroger le sens esthétique du contemporain.
Au sein de ce phénomène de mobilisation et de “régénération” de la pensée qui cherchait à “situer” et imposer une présence espagnole dans l’espace et le temps de cette époque, Ernesto Giménez Caballero occupa une place essentielle. En s’intéressant au sens pionnier de sa démarche (voyages, publications et manifestes, réalisations, etc.) et de façon plus particulière aux liens
qu’il établit avec l’Italie fasciste, on pourra préciser les orientations esthétiques d’un fascisme espagnol.

 

“Extraordinairement complexe” selon les termes de Juan de la Encina, la production artistique des Ibériques s’est singularisée par un éclectisme aux caractères pourtant bien distincts. À travers l’œuvre de quelques artistes tels que Alfonso Ponce de León, Gregorio Prieto ou encore le premier Dalí, tous liés à l’activité de Giménez Caballero, c’est la valeur du réalisme et le sens d’une nouvelle tradition que nous aborderons.

Sophie Triquet prépare une thèse de doctorat à l’université Paris I Panthéon Sorbonne. Après une maîtrise consacrée à la photographie artistique espagnole autour de 1900, elle élargit ensuite ses recherches aux pratiques photographiques en Espagne sous la IIe République. Lauréate de la Bourse Neuflize en 2006, sa thèse traite des usages photographiques dans la culture espagnole de 1920 à la fin des années 1930 et en particulier du rôle des modèles étrangers dans ce domaine. Chargée d’étude à l’INHA de 2008 à 2009, elle a participé à la mise en place du programme Histoire sociale de l’art, histoire artistique du social, en préparant une bibliographie de références. Dans ce cadre, elle a aussi consacré une partie de ses recherches aux travaux théoriques de Gisèle Freund dont le texte paraîtra prochainement dans l’anthologie d’histoire sociale de l’art.

 

 

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Arts et créations sonores

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