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Tania Mouraud

tania1Sur une invitation de Stéphane Doré

à l’occasion de son exposition"une pièce de plus" du 27 novembre 2010 au 27 février 2011 au CCC à Tours

«La vérité de l’artiste, telle que l’œuvre nous permet de l’approcher, ne tient pas dans l’une ou l’autre des images d’elle-même qui nous sont présentées, ni même dans l’addition de tous ces portraits. Elle se discerne en filigrane, dans l’espace psychologique, narratif, temporel, qui se déploie entre les images. Toute l’œuvre de Tania Mouraud s’est attachée à donner une forme, un sens, à cet espace par défaut, à cette ouverture du sujet, de l’œuvre, du corps, à ce qui l’excède ou lui échappe. Depuis ses premiers travaux, qui proposent une exploration du sensible dans des « espaces d’initiation », puis dans ses œuvres conceptuelles qui analysent les limites de la perception, jusqu’aux œuvres récentes, vidéos et photos qui renouent avec la représentation et la narration, le contenu de l’œuvre n’est jamais enfermé dans ce qui est perçu ou vu  par le spectateur. La forme abstraite, qu’elle privilégie la plupart du temps, donne plutôt à voir ou à deviner autre chose  : des mots, dans tous les travaux sur le langage ; des images, dans les derniers travaux qui jouent à la frontière entre  abstraction et figuration.

Le refus de la hiérarchie, qui est certainement un des traits les plus constitutifs du travail de Tania Mouraud, a des consé-  quences importantes lorsqu’il se traduit dans le langage plastique. Comme elle l’a proclamé et montré à diverses reprises, les luttes personnelles, sociales, politiques de l’artiste ne sont pas dirigées vers un retournement des hiérarchies, mais plutôt vers leur abolition.
Ce principe de non hiérarchisation est un principe irréductible puisqu’il correspond à une attitude profonde de l’artiste face à la société.  Le chaos et l’ordre y figurent toujours en semblable proportion. Le dialogue de l’abstraction et de la figuration demeure et s’enrichit du fait des médiums choisis, l’un et l’autre principe se chevauchant et se confondant dans des images au caractère souvent indécidable. La recherche formelle reste fondamentale, et trouve pour se développer le moyen nouveau du montage cinématographique, dans lequel l’artiste a développé une grande virtuosité. Pourtant, malgré cette grande cohérence des nouveaux développements de l’œuvre par rapport aux fondamentaux de l’artiste, une dimension a évoluée : la question du sensible s’est développée et a gagné du terrain. Avec l’utilisation de la vidéo, l’émotion, portée par la dimension narrative et le séquençage de l’image en mouvement, a pris une place déterminante.»

Extrait du texte de Catherine Grenier «Les gens m’appelent Tania Mouraud» in Catalogue «At the core», Esbama, Mont-
pellier, 2010

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