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Philippe Thomassin

thomassin1Sur une invitation de Roland Baladi et Neal Beggs
 

VOLER EN ECLATS


Après des études d'Histoire de l'Art, l'aéroclub a été son Ecole des Beaux-Arts. Suite à ces deux cursus, le vol est défini  en tant que art, et le ciel en tant que lieu d'art et d'essai. De sa pratique du vol quinze années durant en tant que plasticien et pilote, se sont dessinées des lignes de conduite fondatrices, ambitieuses, humbles. L'altitude lui distille alors une révélation libératrice : l'espace est inexposable. Ni fuite, ni angélisme.

Le vol en tant que oeuvre-action réalisée en altitude, dans le ciel, ce lieu d'art et d'essai, c'est la volonté de construire des "choses simples", sans rien vraiment fabriquer. Un travail et un rituel en résonances avec une éthique située simultanément dans et au-dessus des tourbillons cycloniques de ce monde complexe, il l'a toujours été, la complexité étant un éternel et bel obstacle, à la fois réel et imaginaire. L'envol et le vol, cette mystérieuse transe-gression au regard contemplatif, ludique, critique et constructeur, en quête d'une nouvelle fécondité artistique placée sur orbite spatiale et rétinienne, serait, sans être de la famille des "Performances", ni du "Land-Art", un art nous reliant les uns aux autres, un rituel réactualisé, sur lequel un jour une anthropologie cosmogonique pourrait se prononcer. Voler dans ce ciel glacial pauvre en oxygène, instruit une éthique, plutôt chaleureuse.
Voler n'est pas exposer. Nous n'exposons rien, ni l'espace, ni le temps, ni le cosmos, sinon notre condition humaine. C'est la paléolumière qui nous expose. C'est le paléotemps qui nous expose. Il semblerait donc que Philippe Thomassin vive et travaille essentiellement dans les avions, (petits et grands, même les planeurs), principalement sur la ligne aérienne Nantes-Nice, et d'autres, Nantes-Ailleurs. Voler sous l'alliance du ciel, au-delà des obsolètes nationalismes et internationalismes tectoniques, est constitutif d'une "Artitude", d'un souffle planétaire.

Au retour des vols, est peint sur les objets qui ont voyagés dans l'avion, la durée de leurs vols.  De ce rituel naissent les Météo-Rites. Temps de vol, temps de flottement céleste qui est celui de Philippe Thomassin, soit sa pratique artistique du monde par le voyage aérien. L'alter égo de l'espace, le Temps, (cette dimension sans format), s'est donc invité en tant que art, art premier.  Force est de constater que sans se préoccuper de Philippe Thomassin le moins du monde, le Temps Universel s'est installé dans son travail, s'est peint de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel sans se préoccuper d'authenticité, d'originalité, de singularité et de  format. Le temps que nous nommons ici-bas "contemporain", ici dépeint, serait alors un fantasme, un fantôme, un extraordinaire terrain d'aventures et de joutes artistiques, probablement une extension de Terra Incognita.
Toutes les tentatives de définition et de théorisation de l'oeuvre Flight Time sont les bienvenues, sachant qu'elles voleront toutes en éclats,  (celle ci-dessus la première), éclats tous plus brillants et brillantissimes les uns que les autres, tous solidaires.

Phil Masintosh      collectif.fr    

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