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Shu Lea Cheang: Cyberartiste nomade

Cycle de conférences "Libre comme l'eau, l'air…" sur une proposition de Nathalie Magnan

 


En 2001, j’ai co-fondé un projet de commissariat d’exposition en ligne qui s’appelait «Kingdom of Piracy». C’était un projet sur le net, un espace de travail ouvert afin d’explorer le libre partage de contenus digitaux. Ce projet fut au début un collectif de résistance puis nous avons commencé à réfléchir sur les mots comme : « ouvert » « libre » « biens communs » « partage » Dans mon travail je continue à questionner ces termes , c’est ce que je voudrai partager avec vous :

•Garlic = RichAir (ail = AirRiche) - présenté à Creative Time, New York, 2002, puis sous une autre version à la Biennale de Venise en 2003, enfin à L’Impressa dell’Arte, Naples 2 008. Ce projet questionne le taux de change entre l’ail organique et le wifi public. L’ail devient ici la monnaie d’échange. Une monn aie qui peut être dévaluée

•Burn (2003) célèbre la gravure des CD, comme une pratique culturelle banale à l’âge de la reproduction digitale.
•Baby Love (2005) montre encore plus à quel point le net devient l’ultime MOI (Mémoire et émotion), un lieu de dépôt de données avec des chansons d’amour à partager et des remix.Avec ces quelques exemples de mon travail, j’aimerai ouvrir une discussion,
Ce qui sera possible si vous connaissez le mot de passe O’SIMSIM !!!Shu Lea Cheang

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Shu Lea Cheang se définit elle-même comme une artiste nomade. Née à Taïwan elle a vécu à New York pendant les années quatre-vingt et 90 et y a développé une grande part de son œuvre d’artiste. Shu Lea Cheang travaille les interfaces sociales, croisant les territoires des nouvelles technologies, le monde du sexe commercialisé ou celui du cinéma expérimental.
La mise en réseau et en communication au moyen des technologies virtuelles lui permet d’explorer les thèmes du pouvoir, du désir, des violences militaires, de la violation des droits et de l’ensemble des interactions ainsi créées comme, par exemple, dans les installations Bowling Alley, réalisée en 1995 aux États-Unis, ou Elephant Cage Butterfly Locker, réalisée à Tokyo en 1996.
Shu Lea Cheang aime à s’introduire dans des territoires étrangers à l’art, à en utiliser les outils pour les détourner au profit d’une critique aiguë des systèmes ou pour en éprouver les limites, comme, par exemple dans l’œuvre Buy One Get One, réalisée en 1997 pour la Biennale de Johannesburg.
C’est bien souvent dans la vie réelle que Shu Lean Cheang puise les sujets qu’elle développe dans ses œuvres. Pour en donner une version virtuelle et multimédia tel qu’elle l’a fait avec l’œuvre Brandon, produite par le Guggenheim Museum en 1998 et construite à partir du drame vécu par une jeune transsexuelle, Teena Brandon, sauvagement assassinée aux USA en 1993.
Shu Lea Cheang a également produit de nombreuses œuvres vidéo. Courts films qui abordent les problèmes des "minorités" culturelles ou sociales, essai documentaire sur la liberté d’expression et l’art ou long métrage pornographique (I.K.U.) explorant les pratiques extrêmes, l’œuvre filmée de Shu Lea Cheang constitue un domaine d’expression de l’artiste à la fois autonome par les territoires abordés et profondément lié à l’ensemble de son travail que caractérise l’angle d’attaque particulièrement incisif de son regard porté sur le monde.
Depuis 2001, Shu Lea Cheang travaille au Locker Baby Project, en réponse, cette fois, à un roman contemporain qui trace un portrait violent et sans concession de la société japonaise. Placés dans un futur proche situé en 2030, ses bambins clonés et suréquipés jouent et bouleversent un monde dans lequel biotechnologies, sentiments humains, réseaux informatiques poussent chaque fois plus loin les limites des frontières réelles et imaginaires et dont Baby Love constitue la plus récente apparition.
Marc Sanchez

| | | | | | | | | | http://kop.kein.org
http://garlic02.worldofprojects.info
http://garlic03.worldofprojects.info
http://agliomania.com
http://kop.kein.org/burn
http://babylove.biz/

RadioRadio

Une radio temporaire de création fabriquée par des étudiant(e)s de l’Ensa Bourges
en FM : 105.1 à Bourges
et sur le web

Atelier sonore d’esthétique

Créé en 2005, l’Atelier sonore d’esthétique, est un séminaire de recherche esthétique en création sonore expérimentale — site web

Arts et créations sonores

Post-diplôme en partenariat avec le Conservatoire de musique et de danse de Bourges — d'électroacoustique — site web

dsra
document & art contemporain

3e cycle — avec l'ÉESI Poitiers-Angoulême — site web