Giusy Checola

Biographie

Giusy Checola (1973) est doctorante auprès de l'École EDESTA (Esthétique, Science et Technologies des Arts) de l'Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis,France, en cotutelle avec le Département des Études Humanistes Interculturel de l'Université de Bergame, Italie. Actuellement elle est responsable scientifique et membre fondateur du SIL – SoutHeritage Innovation Lab, une plateforme développée sur l'interaction entre l'art, l'innovation scientifique et les politiques culturelles territoriales, qui, à des différents niveaux et échelles, relie la dimension locale et extraterritoriale de la transformation esthétique, culturelle et sociale en cours avec celles européenne et planétaire. Elle est également chercheuse pour l'Institute for Public Art (US-Chine), qui promu le IAPA (International Award for Excellence in Public Art) et membre des experts du Fond Roberto Cimetta, qui vise à promouvoir la coopération artistique et culturelle avec les pays arabes et à affirmer la diversité culturelle et tant que droit fondamental. Depuis le 2008 elle travaille à la conception et au développement de projets artistiques nationaux et internationaux, de production et d'échange, qui impliquent des artistes, curateurs, chercheurs et théoriciens des différentes disciplines dans le cadre de programmes orientés à la recherche et à l'éducation, ainsi que de résidence, auprès de l'Université des Idées à Cittadellarte - Fondation Pistoletto (Biella, Italie, 2015-2017) ; Archiviazioni. Art and Planning in Public Sphere (Sud de l'Italie, autour d'un archive d'art contemporain qu'elle a fondé en 2010) ; Nosadella.due, program de résidence spécialisé en art public (Bologne, Italie, 2008-2011).

Extrait de l'intervention

La recherche de Giusy Checola porte sur l' « art des lieux », étudié en tant que stratégie, écran et outil de production et d' institution du sens du lieu, à partir de la définition de l "artist-led place-making" jusqu'à la construction de son image iconique.
L'expression « place-making », que signifie littéralement « faire les lieux », a été utilisée pour la première fois dans le cadre des méthodes expérimentales d'observation du comportement social dans l'espace public de New York dans les années soixante-dix par l'urbaniste et auteur William Holly White, et en tant que mouvement autour des recherches et des écrits sur la vie dans les périphéries urbaines par l'auteure et activiste Jane Jacobs, qui les décrivait comme des organismes complexes, capables de "former" les destinés humaines.
A travers l'observation, l'expérimentation et l'analyse théorique des données, elle étudie comment l'« art des lieux » et ses implications potentielles, au niveau artistique, esthétique et culturel, se produisent, et comment ils peuvent contribuer soit au renforcement soit à la déstabilisation des significations imaginaires dominantes des lieux et, par conséquence, des sociétés et des communautés qui les habitent.