>> conférence obligatoire
Corps, mémoire et abjection
par Mariela Yeregui
sur une invitation d'Érik Bullot
Dans l'imaginaire de l'Amérique Latine, le corps est à la fois une présence dramatique et irréfutable.
Plusieurs artistes ont exploré la relation entre les images des corps dans l'iconographie baroque latino- américaine et les « corps présents », les corps d'aujourd'hui. La profusion de cadavres, mutilations et démembrements de l'iconographie du baroque tisse une liaison directe avec la représentation du désastre dans le domaine de l'art contemporain. Dans cette pulsion tanatique, fortement enracinée dans l'imaginaire de l'Amérique Latine, l'émergence du corps entraîne la re-substantiation des «corps absents» et sa subséquente visibilité, permettant ainsi la restitution de l'être.
L'on fera un parcours à travers les œuvres des artistes contemporaines (dont les siennes) qui adressent la question du corps en tant que pli, en tant qu'interstice de l'abject.
Mariela Yeregui est une artiste argentine dont ses travaux comprennent l'audiovisuel, l'installation, la robotique, le textile et le net.art. Après avoir fini des études en Histoire de l'art (Université de Buenos Aires) et de réalisation du cinéma (École Nationale de cinéma. Argentine) elle a obtenu un master en littérature (Université de Côte d'Ivoire) et un doctorat en philosophie (European Graduate School, Suisse).
Son travail a été présenté dans de nombreuses exhibitions et espaces d'art, parmi lesquels: CCK (Buenos Aires, 2018), Museo de la Memoria (Rosario, 2018), Siggraph (los Angeles, 2017), Festival Voltaje (Bogotá, 2017), Bienalsur (Buenos Aires, 2016), EAC (Montevideo, 2015), Cyberfest (San Petesbourg, 2012), centro Cultural Recoleta (Buenos Aires, 2013), Arts Santa Monica (Barcelone, 2010), Laboral (Gijón, 2007), etc.
Elle a reçu les prix suivants : Premier prix BEEP_Art (Barcelone, 2002), Premier prix du Salon National d'Arts Visuels (2005), Troisième Prix du festival Transitio MX (Mexique, 2005), le premier prix du musée d'Art Moderne/ Telefonica (2004), le premier prix de l'Académie Nationale d'Art (Argentine, 2014).
Elle dirige le Master en Technologie et Esthétique des Arts Électroniques à l'Université Nationale de
Très de Febrero (UNTREF).
