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mercredi 11 avril 2018
samedi 05 mai 2018

Galerie Detais / Sabine Bayasli
du mardi au samedi de 14h à 19h (sur rendez-vous)
39 rue Notre-Dame de Lorette - Paris 9e
01 82 10 14 73 / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
www.galeriedetais.fr

 

Still alive, Tulipes blanches, 2012, Photographie argentique couleur, 66 cm x 80 cm

Rêver deux printemps

avec Hélène Marcoz

Le programme du Sacre du Printemps de Stravinsky, donné pour la première fois en 1913 à Paris, s’ouvre sur les images traditionnellement liées au retour de la belle saison : danses allègres de Botticelli, couronnes de fleurs de Bouguereau, douces plaines herbeuses de Caspar David Friedrich. 

Après trois mois d’immobilisation de la nature, le mouvement de la vie semble reprendre avec légèreté - en réalité, la mécanique des astres organise chaque année une révolution qui donne à la terre un élan d’une vigueur suffisante pour l’arracher au gel de l’hiver : le printemps est un Janus, à la fois caresse et violence, rêve et chaos, gazouillis et brutalité.

Ainsi s’opposent deux printemps. Au vert tendre dans lequel se renouvellent d’anodins jeux d’extérieurs (Jean-Charles Bureau) répondent de sanguines étreintes où les corps se confondent avec empressement (Henni Alftan). Aux tentatives de mettre de l’ordre dans la pagaille de la nature (Emmanuel Moralès) ripostent les fureurs d’une végétation incontrôlable (Edvardas Racevicius). Face à la délicatesse des engrenages qui délimitent le temps des hommes (Felix Rombach) se dressent des forces éruptives brisant les précieux témoignages de l’art.

Les herbes sauvages engloutissent les casques de soldats eux-mêmes, abandonnés à leur sort (Pierre Buraglio), offrant une résonance contemporaine aux vanités flamandes. Hélène Marcoz y fait également référence pour mettre en scène la décomposition, à la fois séquençage et fanaison, de fleurs se découpant sur un fond rouge éclatant ou noir sourd.

L’horloge et la bombe sonnent du même tic-tac : le printemps 2018 résonne du lointain écho des événements de Mai 68. L’exposition met ainsi en regard les oeuvres d’aujourd’hui et un ensemble d’affiches originales de l’Atelier Populaire des Beaux-Arts, qui ont inspiré à Catherine Lopes Curval une toile originale.

Les scènes de destruction et les couleurs tendres que Xavier Deshoulières déploie dans sa peinture
rappellent que la révolution régit les saisons de la nature comme les passions de l’histoire.
Le jour d’après le tumulte, la nature reprend ses droits : Fabio Rieti peuple d’une calme ménagerie
les villes devenues muettes, jusqu’au prochain hiver.

Pour en savoir +

 

RadioRadio

Une radio temporaire de création fabriquée par des étudiant(e)s de l’Ensa Bourges
en FM : 105.1 à Bourges
et sur le web

Atelier sonore d’esthétique

Créé en 2005, l’Atelier sonore d’esthétique, est un séminaire de recherche esthétique en création sonore expérimentale — site web

Arts et créations sonores

Post-diplôme en partenariat avec le Conservatoire de musique et de danse de Bourges — d'électroacoustique — site web

dsra
document & art contemporain

3e cycle — avec l'ÉESI Poitiers-Angoulême — site web