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samedi 15 juin 2019
samedi 28 septembre 2019

Villa du Parc / Annemasse

Elle disait BONJOUR aux MACHINES

Une exposition de " It’s Our Playground "

En collaboration avec Owen Piper et Christophe Scarpa et avec la participation de Brigitte Bardolle, Benoît Villemont, Léa Nugue et Romane Clavel.

 « People say that we create technologies which alienate us, but the fact is that anything made by humans is a de facto expression of humanity. »
Basar/Coupland/Obrist, The Age of Earthquakes, A Guide to the Extreme Present 2015.
Pour conclure la saison White Mirror consacrée à la condition numérique contemporaine, la Villa du Parc invite cet été IOP (It’s Our Playground), duo d’artistes français composé de Camille le Houezec et Jocelyn Villemont à investir les espaces du centre d’art contemporain. Après deux expositions explorant la colonisation sûre et rapide des nouvelles technologies dans la vie sociale et spirituelle, lOP propose une exposition intitulée « Elle disait bonjour aux machines », dans laquelle nos grandes facultés apprenantes modèlent et incorporent avec fluidité l’environnement technologique.
Particulièrement scrutées par les chercheurs et les investisseurs, les sciences cognitives étudient les échanges entre le comportement humain et le fonctionnement high tech des machines. Le développement à un stade inédit d’objets connectés dans le quotidien entraîne réciproquement les machines à recueillir nos données pour se perfectionner à grande vitesse comme Intelligences Artificielles. Humains et machines construisent aujourd’hui ensemble leur environnement commun.IOP s’inspire depuis plusieurs années de ce terrain d’investigation fertile, lié au fonctionnement de la mémoire, des sens, de l’attention, et propice à la projection sensible. A rebours des fantasmes dystopiques auxquels renvoie souvent cet imaginaire, IOP développe des œuvres hybrides qui affirment un goût prononcé pour la couleur et le motif, et assument pleinement leur photogénie et leur désirabilité.« Elle disait bonjour aux machines » poursuit ainsi à la Villa du Parc un cycle d’expositions commencé avec « Reconstructive Memory » et « Artificial Sensibility », et rassemble des œuvres et installations nouvelles qui évoquent les contacts affectifs et les apprentissages mutuels entre personnes et machines à différentes étapes de la vie. Avec un titre des plus accueillants, renvoyant aux salutations que les enfants adressent parfois à certains objets de leur quotidien, l’exposition propose de suivre le parcours d’un être humain évoluant à travers des expériences éducatives et des objets de transferts particuliers à chaque âge. L’apprentissage par l’objet miniature avec lequel l’enfant joue et explore un monde rapporté à son échelle, les images cultes ornant les murs où se projette l’adolescent ou encore le tutoriel vidéo en support d’atelier DIY sont autant de dispositifs qu’IOP lie à des environnements domestiques qui favorisent la relation intime à l’objet. Les œuvres qui s’y figurent associent librement des signes de la culture dématérialisée à des éléments de décoration tendance, des techniques artisanales ou encore des pratiques amateurs. Dans l’exposition d’IOP cohabitent ainsi des couvertures brodées d’écussons au folklore contemporain, des plaques de xylogravures en bois gravées de motifs floraux, des posters superposant des images numériques évanescentes, des socles bottes de foin, des smartphones en bois, des peintures à l’huile d’écrans numériques, etc.. En résulte une greffe vive et spontanée du numérique et des savoir-faire manuels, qui fusionnent avec succès par le mélange attentif de matières et de styles a priori très éloignés. Dans le film Sunflower analogue, une peintre amateur transmet sa technique au pastel sec de paysages aux couleurs inversées, au rendu pré-Photoshop ; savoir-faire qui est ensuite expérimenté par des étudiantes en art qui s’en emparent et le réactualisent. Puis Christophe Scarpa, un jeune artiste diplômé de l’ESAAA, filtre une dernière fois ces images en y superposant des vitraux en plexiglas colorés jouant avec la lumière et l’inclinaison du soleil.
« Elle disait bonjour aux machines » fait appel pour cela à de nombreux complices impliqués à différents niveaux dans le quotidien créatif des artistes. Le travail collectif, réalisé par différentes mains, parfois d’une même famille ou d’une communauté artistique partagée, sans oublier les machines, permet de neutraliser les positions d’autorité, d’imbriquer le low et le high, et d’ouvrir les œuvres à une forte polysémie. Parmi d’autres, l’artiste anglais Owen Piper a été invité à écrire en regard de l’exposition alors tout juste en train d’éclore, des courtes nouvelles qui accompagnent s’il le souhaite le visiteur et seront régulièrement lues in situ.Ainsi vont l’appropriation et la transmission dans l’art de Camille et Jocelyn, par ramifications et superpositions de personnes familières et admirées, d’objets qu’on affectionne ou qui sont seulement présents au quotidien, de captures d’écran qui se mélangent à des techniques d’atelier, dans une ambiance de rêve éveillé. texte et commissariat : Garance Chabert

RadioRadio

Une radio temporaire de création fabriquée par des étudiant(e)s de l’Ensa Bourges
en FM : 105.1 à Bourges
et sur le web

Atelier sonore d’esthétique

Créé en 2005, l’Atelier sonore d’esthétique, est un séminaire de recherche esthétique en création sonore expérimentale — site web

Arts et créations sonores

Post-diplôme en partenariat avec le Conservatoire de musique et de danse de Bourges — d'électroacoustique — site web

dsra
document & art contemporain

3e cycle — avec l'ÉESI Poitiers-Angoulême — site web