Retour sur les travaux de Stanca Soare
une diplômée confinée
Imaginez la situation suivante : Il n’y a plus d’expositions. Les galeries et centres d’art sont fermés, les artistes confinés. Voir les images sur un écran, voilà tout ce qui nous reste. Aurions nous pu imaginer, ne serait-ce qu’une seconde, ce cas de figure ?
Dans ce contexte, le site de la Biennale de Gentilly a imaginé une façon de suivre les artistes et de les laisser visibles, en dehors des Biennales...
Conçue sous forme d'épisodes présentant chacun cinq ou six artistes confinés, cette démarche s'inscrit ainsi dans la mouvance de " la culture à la maison ". Certains de ces artistes ont participé à la Biennale, d’autres nous suivent de près. Nous avons choisi de publier les travaux de tous ceux qui répondu à un appel lancé au large.
Tous confinés. Tous logés à la même enseigne … l’artiste est comme une éponge, durant le confinement son travail transcrit et interprète le réel.
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L'épisode #6 présente le travail de Stanca Soare, diplômée de l'Ensa de Bourges en 2019.
Stanca Soare est née à Bucarest, Roumanie, en 1995. Elle a étudié à l'École Supérieure d'Arts et Médias de Caen-Cherboug, à l'Institut Supérieur Des Arts de Toulouse et à l'École nationale supérieure d'art de Bourges, où elle a obtenu son Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique (DNSEP) en 2019. Elle allie la performance à des pratiques du textile, du volume et de l'image. Son œuvre s'installe dans un récit qui met en scène décors, objets et personnages, empruntant au spectacle vivant, à la régie lumière, et à l'artisanat. Ses installations et performances explorent les interactions entre lieux, individus et présences corporelles.
Pour l'épisode #6 des artistes confinés, elle propose un focus sur son exposition à la galerie Poteaux d'Angle qui a eu lieu du 14 au 23 janvier 2019.
Les objets à performance paravent et costume intitulés Et Eunt Homines Mirari, et Reliquunt se lipsos, ont été montrés pendant l’exposition de groupe Entremélanges, à la galerie Poteaux d’Angles de Bourges, du 14 au 23 janvier 2019. Le modèle montré dans l’image est Inès Saber. Le titre est une citation de Saint-Augustin, « Les hommes regardèrent et se retrouvèrent eux-mêmes », reprise dans « L’ascension du Mont Ventoux » par Plutarque. L’installation vivante traite d’un rapport contemplatif au paysage, d’un état permettant au regardeur la projection de son intériorité dans l’environnement perçu. L’œuvre fait partie de mes questionnements autour du lien entre personnage, objet et décor. Cette problématique tourne autour de la manière dont un récit fictif ou intime s’installe par la juxtaposition de ces éléments.
