ENSEIGNANT(S) : Antonio Guzmán, Hervé Trioreau
avec la participation d’Anne-Laure Chamboissier, Pauline Chevalier, Fréderic Herbin
CALENDRIER :
LIEU : à l’Ensa et au département d’histoire de l’art de l’Université François-Rabelais, Tours
TYPE DE COURS : optionnel
SEMESTRE(S) : 5 6 7 8 9 10 (Licence 3 + Master 1 & Master 2 pour les étudiants de l’Ensa de Bourges)
SEMESTRE(S) : 8 10 (Master 1 + Master 2 pour les étudiants de l’Université François-Rabelais de Tours)

 

Séminaire de recherche conduit conjointement par le département d’histoire de l’art de l’Université François-Rabelais de Tours et l’École nationale supérieure d’art de Bourges

Objectifs
Ce séminaire de recherche procédera de façon théorique et pratique en prenant l’exposition publique d’art contemporain comme son objet d’étude, celle-ci étant ici considérée comme le médium institutionnel majeur de nos jours pour la monstration et la découverte de l’œuvre d’art, là où l’on bascule d’un régime de production (l’atelier) en un régime de réception (la galerie). L’exposition sera ainsi entreprise comme un discours, une pensée, un regard partagé au sens propre et figuré, comme une écriture plastique multiple, mais également comme une lecture plurielle, entre artiste, curator et spectateur.

En prenant l’exposition, au regard de son histoire au cours du XXe siècle, comme un objet et une forme en soi, une figure de style codée à décoder, la démarche de l’analyse proposée comportera les éléments méthodologiques classiques de la recherche initiale que peuvent être, parmi d’autres, la définition d’un sujet, l’établissement d’une bibliographie et d’une documentation, le repérage d’une iconographie et le développement d’une écriture critique.

Par la même occasion, quittant l’académie à proprement parler, et en considérant l’exposition comme une plateforme ouverte convoquant différentes disciplines ou stratégies de représentation, un récit fait de narrations entre le dit et des séquences de non-dit, le séminaire développera une approche pluridisciplinaire et abordera également différents aspects de la pratique curatoriale professionnelle faisant partie de l’éventuelle vie active des étudiants du séminaire.

Dispositif
Réunissant des étudiants de l’École nationale supérieure d’art de Bourges et des étudiants en Master 1 et Master 2 d’histoire de l’art de l’Université François-Rabelais de Tours, le séminaire opérera par une pédagogie du projet, un enseignement à la recherche et à la pratique par l’exemple concret, vivant, en dialogue direct avec les acteurs des travaux en cours.
En 2011-20112, le sujet retenu du séminaire sera celui du cinéma exposé telle que cette problématique sera développée par Anne-Laure Chamboissier, lauréate cette année du programme curatorial de La Box, galerie d’art contemporain de l’Énsa de Bourges.
Plus particulièrement, cette étude analysera et accompagnera son traitement du thème du croisement musique/son avec le cinéma à partir des exemples concrets du travail mené par trois cinéastes français contemporains : Vincent Dieutre, Arnaud des Pallières et Bertrand Bonello. D’esthétique différente, ils mènent tous les trois une recherche sur un cinéma intime qui bouleverse certains codes entre fiction/auto fiction et documentaire. Ces cinéastes donnent à la musique ou au son un rôle spécifique dans leurs films. Le son/la musique n’est pas envisagé chez eux comme un artefact mais comme un élément qui participe à l’élaboration, la constitution même du film.

Une publication devrait ponctuer la fin du séminaire, documentant, restituant et valorisant ainsi les travaux effectués dans ce cadre.

Calendrier du dispositif
octobre > décembre 2011 : pré-projet et réunions préparatoires Ensa
janvier > avril 2012 : séances mensuelles conjointes Ensa / Université
mai 2012 : journée d’étude et préparation de l’édition (restitution et valorisation des travaux et recherches)

La Box (Bourges) : Beyond the Soundtracks, programmation d’Anne-Laure Chamboissier, curatrice :
exposition de Vincent Dieutre (vernissage le jeudi 8 décembre 2011, exposition du 8 décembre 2011 au 14 janvier 2012)
exposition de Bertrand Bonello (vernissage le jeudi 23 février 2012, exposition du 23 février au 31 mars 2012)
exposition d’Arnaud des Pallières (vernissage le mardi 15 mai 2012, exposition du 15 mai au 23 juin 2012)

La Box (Bourges) : résidence de l’artiste Jean-Charles Hue, octobre > décembre 2011 :
exposition de Jean-Charles Hue (vernissage le jeudi 17 novembre 2011, exposition du 14 novembre au 3 décembre 2011, dans le cadre du Festival Bandits-Mages)

En complément, certaines séances pourraient concerner d’autres partenaires de l’Université et de l’Énsa, tels le Centre de Création Contemporain de Tours, Le Transpalette Centre d’art à Bourges, le Parc Saint-Léger Centre d’art contemporain de Pougues-les-Eaux…
Le Transpalette (Bourges) : Déjouer l’Espace, Jérôme Cotinet-Alphaize et Damien Sausset avec Teresa Faucon (commissaires de l’exposition), avec les artistes Luz Maria Bedoya, Julien Crépieux, Ryan Gander, Charlotte Moth, Uriel Orlow, Enrique Ramirez et Marie Voignier (vernissage le 6 octobre 2011, exposition du 7 octobre au 27 octobre 2011)
CCC (Tours) : Bertrand Lamarche (exposition à partir du 15 février 2012)
Le Transpalette (Bourges) : F. J. Ossang (avril-mai 2012)
Parc Saint-Léger Centre d’art contemporain (Pougues-les-Eaux) : Le Peuple qui Manque (exposition mars-juin 2012)

Évaluation
L’évaluation s’effectuera sur le mode du contrôle continu (présences et participation active) et en fonction de la qualité analytique et formelle des travaux plastiques, des exposés effectués et des rendus écrits.

Indications bibliographiques
Sara Arrhenius, Magdalena Malm, Cristina Ricupero (éditeurs), Black Box Illuminated, An Anthology on contemporary film and video installations, Stockholm : NIFCA, IASPIS et Propexus publishing house, 2003 • Raymond Bellour, L’Entre images, photo. cinéma. vidéo, Paris : La Différence, 1990 • Raymond Bellour, L’entre images 2, Paris : P.O.L, 1997 • Robert Bresson, Notes sur la cinématographie, Paris : Gallimard collection Folio, 2000 • Erik Bullot, pointligneplan, cinéma et art contemporain, Paris : Léo Scheer, 2002 • Alexandre Castant, Planètes sonores, Radiophonie, Arts, Cinéma, Blou : Monografik, 2007 • Anne-Laure Chamboissier, Philippe Franck et Éric Van Essche (éditeurs), Exposer l´image en mouvement ? Bruxelles : La lettre volée, coédition Iselp, 2004 •Michel Chion, Le son au cinéma, Paris : L’Etoile, 1985 •Michel Chion, Le son, Paris : Armand Colin, 1998 • Michel Chion, La musique au cinéma, Paris : Fayard, 1995 • Gilles Deleuze, Cinéma 1, l’image mouvement, Paris : Minuit, 1983 • Gilles Deleuze, Cinéma 2, l’image temps, Paris : Minuit, 1985 • Brian O’Doherty, White Cube – L’espace de la galerie et son idéologie (1976 et 1981), édition française Paris : JRP|Ringier, 2008 • Sophie Duplaix Marcella Lista, Sons et lumières : une histoire du son dans l’art du XXe siècle, Paris : Centre G. Pompidou, 2004 • Umberto Eco, L’œuvre ouverte, (1962), traduction française Paris : Seuil, 1965 • Dominique Païni, Le temps exposé, le cinéma de la salle au musée, Paris : Cahiers du cinéma, 2002 • Christiane Paul, éditeur, New Media in the White Cube and Beyond, Curatorial Models for Digital Art, Berkeley : University of California Press, 2008 • Christian Rattemeyer, éditeur, Exhibiting the New Art: ‘Op Losse Schroeven’ and ‘When Attitudes Become Form’ 1969, (textes de Wim Beeren, Charles Harrison, Harald Szeemann, Tommaso Trini, Claudia Di Lecce, Steven ten Thije, Marinus Boezem, Jan Dibbets, Ger van Elk, Piero Gilardi, Richard Serra, Teresa Gleadowe), Londres : Afterall Books en association avec Academy of Fine Arts, Vienne et Van Abbemuseum, Eindhoven, 2010 • Jacques Rancière, Le spectateur émancipé, Paris : La Fabrique éditions, 2008 • Pierre Taminiaux et Claude Murcia, Cinéma /Art(s) plastique(s), Paris : L’Harmattan, 2004

D’autres références et indications bibliographiques seront communiquées au cours du séminaire.

Université François-Rabelais de Tours :
http://www.univ-tours.fr
Laboratoire InTRu :
http://intru.univ-tours.fr
École nationale supérieure d’art de Bourges : http://www.ensa-bourges.fr

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mercredi 17 octobre 2012

dans le cadre du projet Nous construirons des maisons passionnantes conférence de Gian-Piero Frassinell, avec Aurélien Froment et Superstudio, en collaboration avec le FRAC Centre, La Box - ENSA Bourges.

Erut Cetihcra

Journée d'étude

Projections :

The apse, the bell and the antelope de Aurélien Froment – 25'
Cerimonia de Superstudio - 12 '

Conférence de Gian-Piero Frassinelli (Superstudio)

La projection des films Cerimonia de Superstudio et de The apse, the bell and the antelope d’Aurélien Froment donnera lieu à une journée d’étude autour des rôles de la transmission et du récit dans des projets d’architecture radicale ou expérimentale, pures spéculations ou propositions alternatives aux fins constructives.

Envisageant Cerimonia et The apse, the bell and the antelope comme documents sur des tentatives de civilisations, fictives ou inachevées, conférences, tables rondes et performances serviront de base pour construire les dialogues de ce projet, conçu comme le script d’un film qui restera bien entendu lui aussi inachevé. Dans la mise en scène théâtrale et ironique d’un nouveau mode de vie ou dans la représentation et l’enregistrement de l’histoire racontée d’un projet architectural et social en suspens, il s’agit chez Superstudio comme dans le film d’Aurélien Froment d’utiliser le récit comme système d’appréhension, grille de lecture, de phénomènes architecturaux et historiques, entre mémoire et projection, utopies et réalités. Dans quelles mesures l’architecture, du domestique à l’urbain, repose-t-elle sur des structures narratives, et même dramatiques ?

Erut Cetihcra, historien du futur, est le héros de ce scénario. Avec les archives à sa disposition (dont Cerimonia et The apse, the bell and the antelope), il tente de construire des continuités logiques entre ces éléments épars, au cours d’une enquête riche en rebondissements sur les cités mystérieuses du XXème siècle.

Superstudio
Superstudio est une agence d'architecture fondée en 1966 à Florence en Italie par Adolfo Natalini et Cristiano Toraldo di Francia.

En 1967, Natalini établit trois catégories de recherche future : l'« architecture du monument », l'« architecture de l'image » et l'« architecture technomorphique ». Beaucoup de leurs projets furent publiés dans le magazine Casabella, allant de la fiction à la séquence illustrée ou aux photomontages. Le travail de l'agence eut un impact prépondérant dans l'évolution du Design radical. Natalini écrivait en 1971 : « ...si le design est plutôt une incitation à consommer, alors nous devons rejeter le design ; si l'architecture sert plutôt à codifier le modèle bourgeois de société et de propriété, alors nous devons rejeter l'architecture ; si l'architecture et l'urbanisme sont plutôt la formalisation des divisions sociales injustes actuelles, alors nous devons rejeter l'urbanisation et ses villes... jusqu'à ce que tout acte de design ait pour but de rencontrer les besoins primordiaux. D'ici là, le design doit disparaître. Nous pouvons vivre sans architecture. »


Cerimonia, 1973

Dans le cadre de ses recherches théoriques, Superstudio réalise au début des années 1970 une série de travaux sur les « actes fondamentaux ». Collages utopiques et films expérimentaux explorent les voies d’une refondation philosophique de l’architecture. Cerimonia met en scène une fable sur l’origine d’un rapport spirituel à l’espace. Le film prend pour cadre une dalle mégalithe d’où émergent des humains ayant renoncé à la « maison souterraine » pour fonder un habitat immatériel. Établis sur ce socle sacré qui scelle la mémoire de l’humanité, les hommes accomplissent les gestes de la vie quotidienne avec la lenteur et la solennité d’un rite : « Ce que nous sommes en train de faire est de l’architecture, parce qu’elle occupe l’espace et le temps, ainsi que les relations entre nous et les autres ». La présence des Histogrammes comme dispositif minimal correspond à l’image synthétique et universelle de cette « maison invisible ». Pour Superstudio : « Toute architecture sur la terre est un édifice pour une cérémonie inconnue ». L’irruption finale d’un primate, promu au rang de « dieu vivant » pour avoir su résister aux assauts de la consommation, souligne l’ironie du discours et l’influence du cinéma d’anticipation – de 2001 : l’Odyssée de l’espace à La Planète des Singes.


Aurélien Froment

La démarche d'Aurélien Froment, né en 1976 à Angers, emprunte la forme d'une constellation où les œuvres dialoguent les unes avec les autres et placent le visiteur dans une sorte de scénario ouvert. Sa démarche s'appuie sur la pluralité de médiums et brouille les registres de la fiction et du documentaire. Il crée un espace où les technologies de l'image, et les gestes qui en découlent, sont mises en perspective, se superposent, se distinguent, s'influencent et se combinent, explorant de façon poétique le pouvoir sémantique des images.


The apse, the bell and the antelope, 2005

« Le film se déroule à Arcosanti, ville expérimentale imaginée par l’architecte Paolo Soleri et dont la construction, dans le désert de l’Arizona, dure depuis plus de trente ans. À la manière d’un guide touristique, un narrateur nous entraîne avec lui dans la découverte de cette ville. Grâce au programme de l’architecte, aux témoignages et aux prévisions des habitants-bâtisseurs, aux souvenirs des visiteurs, son discours vise à reconstituer les origines et les débuts de la construction de la ville. Tous ces récits, qui se conjuguent dans le monologue du guide, dessinent progressivement une image de la ville sous toutes ses formes : inachevée, simultanément tendue vers l’avenir et archivant son passé. La trajectoire du guide est quasiment circulaire, suggérant l’entropie qui caractérise le projet de Soleri et le cycle qui s’y est mis en place depuis sa création. Cette distorsion de la perception du temps se traduit par une lumière égale qui plonge le film dans la permanence d’une journée sans fin. Le film prend ainsi le parti (...) d’installer le spectateur dans un temps indéterminé, dans un avenir proche ou dans une autre dimension – coupé temporellement et temporairement du monde, à l’instar de cette communauté qui s’est isolée en s’installant dans le désert. »

RadioRadio

Une radio temporaire de création fabriquée par des étudiant(e)s de l’Ensa Bourges
en FM : 105.1 à Bourges
et sur le web

Atelier sonore d’esthétique

Créé en 2005, l’Atelier sonore d’esthétique, est un séminaire de recherche esthétique en création sonore expérimentale — site web

Arts et créations sonores

Post-diplôme en partenariat avec le Conservatoire de musique et de danse de Bourges — d'électroacoustique — site web

dsra
document & art contemporain

3e cycle — avec l'ÉESI Poitiers-Angoulême — site web