L'objet de l'exposition
le regard ethnographique
Ce projet d’initiation à la recherche est conduit conjointement par le département d’histoire de l’art de l’Université François-Rabelais de Tours et l’École nationale supérieure d’art de Bourges. Cordonné par Frédéric Herbin et Giovanna Zapperi, il se développe sous la forme d’une séminaire annuel, présenté dans les enseignements transversaux.
Le Séminaire de recherche L'objet de l'exposition : le regard ethnographie, conduit conjointement par le département d'histoire de l'art de l'Université François-Rabelais de Tours (Frédéric Herbin) et l'École Nationale Supérieure d'Art de Bourges (Giovanna Zapperi) se poursuit le lundi 2 novembre.
10h00 - Marie-Laure Allain Bonilla
Penser l'exposition postcolonial
Même si on retrouve fréquemment l'adjectif « postcolonial » (avec ou sans tirets) accolé au mot « exposition », tant dans le domaine de la critique d'art que dans celui des écrits scientifiques, les contours de ce que l'expression englobe restent flous et mouvants. Que signifie cette dénomination qui semble à présent constituer une catégorie à part entière au sein des pratiques curatoriales ? Dans quelle historiographie s'inscrit-elle ? Quels sont les caractéristiques et les enjeux de cette catégorie ? Peut-on esquisser une typologie de l'exposition postcoloniale ? En nous appuyant sur des exemples issus de notre recherche doctorale, nous apporterons quelques éléments de réponse pour penser l'exposition dite postcoloniale.
Marie-laure Allain Bonilla est docteure en histoire de l'art contemporain. Sa thèse, Visualiser la théorie : Usages des théories postcoloniales dans les pratiques curatoriales de l'art contemporain depuis les années 1980 (Rennes 2, 2014), est une réflexion sur l'articulation entre les théories postcoloniales et les pratiques curatoriales de l'art contemporain. Elle cherche en effet à souligner les perméabilités et la relation dialogique qui se sont instaurées entre celles-ci depuis le début des années 1980. Ses recherches actuelles portent notamment sur les politiques d'acquisition muséales à l'ère de la globalisation et les possibilités de décoloniser les pratiques institutionnelles. Dans cette perspective, elle a été associée à Collecting Matters, un séminaire de recherche international organisé par la Kadist Art Foundation Paris en juin 2015. Elle va rejoindre l'Université de Bâle à partir de janvier 2016 dans le cadre d'un post-doctorat.