" Il se peut qu'on s'évade en passant par le toit "
Exposition personnelle
Le titre de l’exposition, un vers de Jean Genet, est une invitation à l’évasion, à l’élévation, à l’imagination. Cette proposition de regard vertical (vue du ciel, suspension, lévitation), dans un espace structuré par une coursive, articule dans un même récit des œuvres de 2002 à 2018, de la série d’aquarelles Dolci Carceri reprenant les prisons imaginaires de Piranèse à de nouvelles réalisations évoquant la colonie pénitentiaire pour enfants de Belle-Île-en-Mer, en passant par Map with a wiew, et son inventaire de la géométrie de l’enfermement.
Laure Tixier, artiste qui vit et travaille à Paris, utilise divers médiums : sculptures, dessins et vidéos.
Elle s'intéresse notamment aux utopies qui ont accompagné le développement des sociétés humaines, mais aussi aux questions de l’habitat, de l’architecture et de l’urbanisme.
Il en va de ses « Plaid Houses », une série de 150 dessins et 48 maquettes de phares, de châteaux forts, de pyramides, de tipis ou de maisons réalisées en feutre de toutes les couleurs et qui rappellent l'univers de l'enfance quand on se construisait des mondes sous une couverture.
"La géométrie de l'enfermement"
Moins gaie, la série « Map with a view » ressemble aux premiers abords à des aquarelles noires aux motifs abstraits, mais elle représente en réalité des... plans de prisons. L'artiste a repéré sur Google Earth dans plusieurs villes et dans plusieurs pays toutes ces prisons qui forment un trou noir au sein de la ville pour nourrir un travail sur la « géométrie de l'enfermement ».