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Centre international pour les arts vidéo
NATHALIE MAGNAN
Théoricienne et activiste des médias, pionnière du cyberféminisme, réalisatrice et navigatrice (1956-2016)
Nathalie Magnan était aussi une enseignante généreuse, à l’esprit indiscipliné : elle transmettait aux jeunes artistes que l’art peut être une pratique de la liberté.
Née à Marseille, elle n’a cessé de tisser des liens entre la France et les États-Unis où elle a vécu de 1978 à 1990.
Après un master au Visual Studies Workshop de Rochester (NY), elle étudie et enseigne à l’université de Californie (Santa Cruz) notamment auprès de Donna Haraway dont elle a introduit la pensée en France.
Elle a participé à la création du Festival de Films Gays et Lesbiens de Los Angeles et a été à l’initiative de celui de Paris notamment avec Yann Beauvais. Elle a réalisé une dizaine de films au sein de collectifs (Paper Tiger Television, Deep Dish TV, Canal déchaîné), pour des productions indépendantes et pour Canal +.
Elle a publié deux recueils de textes traduits de l’anglais et de l’allemand publiés à l’ENSBA et un recueil de textes de Donna Haraway (éd. Exils). Elle a collaboré pendant un an à la revue Gai Pied et écrit de nombreux articles pour diverses publications.
Webmistress de plusieurs sites web, elle a collaboré avec Zelig, Faces, Old Boys Network, et a été co-modératrice de nettime.fr et d’autres listes de diffusion. Elle a enseigné dans plusieurs universités en France et à l’étranger. Elle a été professeure à l’école nationale d’art de Dijon puis de Bourges.
Nathalie Magnan est née à Marseille. Elle y a grandi. Elle y est morte, d’un cancer du sein métastasé, dans sa maison, la maison qu’elle avait choisie et qu’elle aimait, vue sur le rocher blanc.[...]
Les archives de Nathalie Magnan sont déposées à Rennes, aux Archives de la critique d’art.
> Télécharger la biographie écrite par Reine Prat
