Éric Aupol

Éric Aupol enseigne la photographie à l'ensa Bourges depuis 2010

Né en 1969 à charlieu (42), vit et travaille à Paris
Représenté par la galerie Polaris-Bernard utudjian, Paris
enseignant à l’ecole nationale supérieure d’art de Bourges et à l’ecole nationale supérieure de création industrielle, Paris.

Après une formation en photographie à l'Université Paris 8, et un DESS en ethnologie à l'Université Paris 7, intervient dans différentes institutions (Hôpital Saint-Anne, Maison d'arrêt de Fleury Mérogis, Maison Centrale de Clairvaux) au sein d'ateliers photographiques. Puis enseigne à Gobelins / L'école de l'Image à Paris (2005/2010), l'Ecole nationale supérieure de création industrielle (2005/2011), et l'École supérieure d'art des Pyrénées en 2009/2010

«…Cette proximité, cette forme d’intimité même, avec la chose photographiée, se conjugue au retrait silencieux dont le photographe est coutumier, évacuant tout pathos expressif et toute narration. Les photographies dressent un constat documentaire de ces lieux à la fois familiers et anonymes, souvent sans qualités esthétiques particulières, en même temps qu’elles les reconfigurent en des images dans lesquelles reflets, angles, lignes fuyantes confèrent une certaine instabilité aux espaces. De ce traitement plus abstrait, presque pictural, il résulte que rien n’y est nommé de façon univoque, que tout se tient au seuil de la description. Ces espaces complexes et ambigus, à la fois ouverts et clos sur eux-mêmes par la lumière, ne s’ouvrent que sur l’évocation d’un dehors constamment dérobé, par l’absence de vue sur l’extérieur. Les absences et les manques — de profondeur, d’horizon, d’occupant visible, de signes d’appropriation — caractérisent surtout ces lieux ordinaires, dont tout indique qu’ils sont davantage traversés, ou occupés de façon très provisoire, que véritablement habités ; que le corps semble ne jamais pouvoir y trouver de repos durable, qu’il n’y est que de passage, en transit. Liant étroitement pensée de l’image et conscience politique, elles dessinent en creux la cartographie incertaine d’une communauté des marges — une communauté à venir, celle de la multitude des “vies nouvelles” en attente.»
(Cédric Loire)

Villa Médicis Hors les Murs en 2009, son travail est représenté par la galerie Polaris-Bernard Utudjian, Paris
(www.galeriepolaris.com)

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samedi 19 novembre 2022
dimanche 08 janvier 2023

des lieux du pouvoir

Exposition

« je m’avance une fois de plus le long de ces couloirs, à travers ces salons, ces galeries, dans cette construction d’un autre siècle ... » *

Photographier des lieux du pouvoir, l'un au 121 boulevard Haussmann l'autre au 126 rue de l’Université à Paris.
 Photographier ces espaces vides, mettre à jour les différentes strates qui les peuplent et qui nous sont révélées comme une mémoire en chantier. Pas de mise en scène, seulement la saisie de ces espaces momentanément délaissés, privés de leur fonction et de leur usage, de ce qui en fait des lieux de pouvoir. Il ne reste à notre regard que le silence et l'absence, la puissance semble mise à défaut, ce sont les coulisses que les photographies d'Éric Aupol révèlent, le théâtre du pouvoir lorsqu'il est en sommeil.

Éric Aupol a toujours utilisé l’outil photographique pour nous montrer ce que l’on ne peut pas observer à l’œil nu. La rigueur géométrique du cadrage agence le réel et les espaces comme des tableaux qui révèlent les mémoires successives de ces lieux chargés de l'Histoire et de représentations du pouvoir. Le velouté du grain photographique, le jeu subtil des reflets et de la lumière donnent une incroyable esthétique à l’ensemble de cette nouvelle série.

Les cadrages, souvent frontaux, induisent une distance dans ce qui ne pourrait être qu’une topographie d’un espace. L'échelle n'est pas immédiatement donnée au spectateur, renforçant peut-être la théâtralité des lieux et des prises de vues.

Ce rapport intime avec l’espace évoque la promiscuité spatiale. Lorsqu’Éric Aupol veut rendre compte des espaces d’accueil, de passage, ou de travail, ces lieux ordinaires, dont tout indique qu’ils sont davantage traversés, ou occupés de façon très provisoire, il choisit alors des fragments, des détails, des espaces de silence, de mémoire, des espaces d’après mais aussi d’avant, des objets que l’on entrevoit souvent de façons partielles ou détournées du regard frontal.


Le passé de ces lieux visités, n’a aucune réalité en dehors de l’instant où il est évoqué avec assez de force, et, en devenant le présent, comme s’il n’avait jamais cessé de l’être. Les traces enregistrées sur ces photographies sont comme les témoignages des événements passés et présents dans ces lieux, mais elles n’en seront jamais les dernières.

*Première phrase du film de Alain Robbe-Grillet de Alain Resnais,
L’année dernière à Marienbad

RadioRadio

Une radio temporaire de création fabriquée par des étudiant(e)s de l’Ensa Bourges
en FM : 105.1 à Bourges
et sur le web

Atelier sonore d’esthétique

Créé en 2005, l’Atelier sonore d’esthétique, est un séminaire de recherche esthétique en création sonore expérimentale — site web

Arts et créations sonores

Post-diplôme en partenariat avec le Conservatoire de musique et de danse de Bourges — d'électroacoustique — site web

dsra
document & art contemporain

3e cycle — avec l'ÉESI Poitiers-Angoulême — site web