Alejandra Riera

Alejandra Riera est née à Buenos Aires et habite en France depuis plus d’une vingtaine d’années. Enseignante chercheus, ses tentatives convoquent écrits et photographies, films-documents, dessins et gestes. Particulièrement consacrée à une recherche engageant la photographie et le film dans leurs rapports à l’écriture et à l’histoire, elle initie à partir de 1995 et poursuit durant une dizaine d’années, les « maquettes-sans-qualité » : forme inédite d’agencements discontinus de photographies et légendes, de textes, de films-documents en consultation et de récits de pratiques. À partir de 2003, elle constitue différents groupes de recherche, un avec des habitants/es d’un quartier périphérique, deux autres avec notamment des personnes en souffrance psychique pour entamer ensemble une « enquête sur le/notre dehors ». « Enquête » au sens d’« histoire », de « micro-histoire » et non pas d’« information », et « dehors » au sens du soin à donner à tout ce qui constitue nos « entours », mot du poète Édouard Glissant, à tout ce qui en bordure est une partie motrice de notre histoire.

Ses films-documents et écrits ont le plus souvent donné l'élan à des tentatives encourageant la pensée, les gestes et les écritures collectives. Se situant « entre les champs » ils convoquent des savoirs divers. Ses tentatives ont fait l'objet de présentations aussi bien dans et qu’en dehors des espaces spécifiquement consacrés à la diffusion de la production artistique ou cinématographique. Ses recherches ont été présentées lors de deux Documentas à Kassel (la XII et la XI) entre autres.

L’expérience avec la compagnie théâtrale UEINZZ qui accueille des personnes usagères de la psychiatrie initiée entre autres par le philosophe Peter Pal Pelbart, se déploie par intermittence depuis 2003. Entre 2010 et 2014, sensible aux mouvements désaliénistes en psychiatrie et de la psychothérapie institutionnelle (Tosquelles, Jean Oury), elle a initié et poursuivi avec Joris de Bisschop l’expérience d’atelier Lucioles à la clinique de La Borde avec des moniteurs et pensionnaires. L’expérience avec un groupe de recherche constitué d’habitants du quartier de Fontbarlettes, Valence-le-Haut a duré entre 2007 et 2012. En 2012, elle commence une recherche sous le titre poétique(s) de l’inachèvement qui revient sur certaines expériences dont l'épaisseur l'emporte sur le cinéma qui pourtant les accompagne (parmi lesquelles l’expérience du dernier film inachevé de Maya Deren). Elle est également à l'initiative de plusieurs ouvrages (parmi lesquels Maquettes-sans-qualité à la date du 19 décembre 2004, fragments, (dont l’original en français reste non publié, seule existe une édition datée de la Fondation Tapiés à Barcelone) et Enquête sur le/notre dehors, (Valence-le-Haut) [à la date du 4 avril 2012], publié par Captures éditions. Elle réunit actuellement une série de textes en vue d’une publication sous le titre Fragments inactuels.

Depuis 2010, elle enseigne cinéma-vidéo et pratiques documentaires à l’École nationale supérieure d’art de Bourges et où elle coordonne manières de faire, un ciné-club ouvert à tous se plongeant sur des démarches rares, singuliers, poétiques, convoquant film, écriture et expérience hors de toute actualité préconçue. 

Elle a tenu depuis 2017 le séminaire et atelier de recherche et de création Végétales, pensées et présences en mouvement, et a initié et porté collectivement depuis 2016 avec des étudiant.e.s et ex-étudiant.e.s (Lisa Bottcher, Lola Cattani, Hélène Figuier, Pauline Duchez, Marine Lahaix, Maude Soubeirand, Mateo Calderon, Kadi Diedhiou, Ambre Dourneau, Eve Dufour, Justine Gagnier, Hana Kokolo, Jwei Li, Etienne Meignant, Elsa Menard, Nicolas Pirus, Manon Valle, Céleste Thouin, Lou Froehlicher, Boris Grisot, Viviane Ravier, Pierre Villain, Wang Yuanxu, Bertille Leplat, Vladimir Leçois, Syblille Raffort, Gauthier Salteur de la Serra et avant le confinement Maël Albisson, Louise Basset, Julie Chu, Aziliz Costel-male, Axel Decelle, Juliette Duval, Armelle Gizardin, Flora Jamar, Romain Landi, Clémence Lepesqueux, François Marie, Félix Patte, Ketsana Phetdara, Gaëlle Massot, Christopher Prévot, Sybille Raffort, Sarah Rollain, Raphaël Sarrazin, Benqi Zhao, Lucien Vasselle) ; des enseigant.e.s (Andreas Maria Fohr tout le long, Laure Tixier la dernière année avec son module La Fabrique), des paysagistes-botanistes fidèles à Gilles Clément, Fabien David (2017-18) et Miguel Georgieff de Coloco, Hélène Figuier (jardinière-paysagiste en 2019), des responsables d’ateliers (Damien Chaillou, Gilles Martinez, Laurent Gauthier, Denis Champeau, Christian Bétrancourt), le soin de Krystel Cosqueric, le soutien d’Emmanuel Bajard (espaces verts de la ville) et d’Antoine Réguillon (directeur de l’Ensa), la transformation de la cour d’honneur de l’école —parking pendant plus de 40 ans—, en cour-jardin commun, et celle de la cour arrière, en lieu de considération et d’étude de la diversité végétale spontanée.

 

.

…histoire(s) du présent…

Projection

Projection > Musée Picasso de Barcelone - Espagne

Mardi 29 mai 2012

Alejandra Riera. …histoire(s) du présent…. quelques considérations sobre la politique des images et l’image du politique

Alejandra Riera. Artista.

Lugar: RAI Art, 19 h.

La cuestión de ser sensible a las cosas esenciales que se encuentran ante nuestros ojos no es del todo actual. La publicación o la difusión de ideas distintas a una escala más amplia no están exentas de riesgos. Sabemos que nuestra economía no es la adecuada. Tampoco lo era cuando, en 1929, Kracauer publicó Los empleados en forma de doce artículos en la sección literaria y cultural del Frankfurter Zeitung (antes de editarlos como libro). En aquella época, Kracauer describe la condición del empleado como algo que no se había “analizado” lo suficiente por su excesiva proximidad. “¿Y qué sucede con los propios empleados?”, reflexiona, “todavía son menos conscientes que los demás de la situación en que se encuentran. No obstante, todos pueden observar la manera en que viven. Esta exposición a la mirada de los demás es precisamente lo que impide que se descubra, como sucede en ‘La carta robada’ de Edgar Poe. Nadie encuentra la carta porque está a la vista de todos. Sin duda alguna, fuerzas considerables están en juego para que no nos demos cuenta de nada.[Kracauer, Les Employés, 2000, p. 27.]Pasara el film: “Imágenes de Frontera”.

En savoir +

RadioRadio

Une radio temporaire de création fabriquée par des étudiant(e)s de l’Ensa Bourges
en FM : 105.1 à Bourges
et sur le web

Atelier sonore d’esthétique

Créé en 2005, l’Atelier sonore d’esthétique, est un séminaire de recherche esthétique en création sonore expérimentale — site web

Arts et créations sonores

Post-diplôme en partenariat avec le Conservatoire de musique et de danse de Bourges — d'électroacoustique — site web

dsra
document & art contemporain

3e cycle — avec l'ÉESI Poitiers-Angoulême — site web