Le syndrome ian
Christian Rizzo / ICI-CCN Montpellier
Troisième volet consacré à l’exploration des pratiques de danses anonymes et populaires, le syndrome ian accueille les souvenirs de clubbing de Christian Rizzo.
Nous sommes sur la piste de danse d’une boîte de nuit. Dans une ambiance clair‑obscur, les silhouettes des neufs interprètes se balancent d’un pied sur l’autre, les corps chaloupent et ondulent aux rythmes des compositions électro hypnotiques de Pénélope Michel et Nicolas Devos du groupe Cercueil. Ce tableau kaléidoscopique s’illumine par flashs successifs grâce aux constellations de néons imaginées par Caty Olive.
Puis, au gré des entrées et sorties, le collectif laisse place aux couples qui se forment avant de se séparer dans les halos et volutes des fumigènes, souvenir évanescent du fog londonien. À cette période charnière de la fin des années 70, la séduction déserte les dancefloors et de nouveaux rapports de l’individu au groupe apparaissent. Comment créer une relation à l’autre alors que l’on danse seul ?
Dans les dernières minutes du spectacle, l’insouciance ambiante est rompue par l’arrivée d’ombres noires, signes des menaces qui pèsent sur notre temps.