Rumeur et petits jours
Raoul Collectif
Avec Rumeur et petits jours, le Raoul Collectif s'attaque - avec invention et humour - aux dérives de notre société matérialiste.
Le couperet vient de tomber : la 347e émission radiophonique d’« Épigraphe » sera la dernière. Ainsi en a décidé la direction de la station qui ne cautionne pas la ligne éditoriale choisie par les cinq journalistes : la quête de la beauté. Reste aux animateurs dépités à définir le contenu de ce baroud d’honneur entre résignation et révolte.
Dans une ambiance enfumée rappelant les années 70, débardeur et sous‑pull de rigueur, la cohésion et l’idéal du groupe, et à travers lui le langage et les idées, sont mis à mal. Le public‑auditeur assiste à un florilège de loufoqueries en tous genres. Il écoutera, entre autres trouvailles, le chant du soleil, la fable de Benoîte, fidèle auditrice et assistera à un hilarant exposé sur les espèces animales en voie de disparition via des diapositives (cherchez l’erreur !).
Mais surtout les chroniqueurs vont inviter en direct une idée sur le plateau. Elle s’appelle TINA et est l’incarnation de la phrase de Margaret Thatcher « There Is No Alternative ». S’ensuivent une attaque en règle du libéralisme et une charge contre la pensée dominante. Certes, on ne peut pas tuer TINA mais le Raoul Collectif nous suggère de reprendre notre pouvoir sur le langage et de nous émanciper des vérités érigées en principes afin de penser autrement.
C’est belge, brillant, intelligent et drôle. Vive le rire de résistance !
Production Raoul Collectif
Coproduction Théâtre National, Bruxelles ; Théâtre de Liège ; Théâtre de Namur et Manège.Mons
Avec le soutien de Fédération Wallonie‑Bruxelles CAPT, Zoo théâtre asbl et la Chaufferie Acte