aSH
AURÉLIEN BORY / SHANTALA SHIVALINGAPPA
Créé au festival Montpellier Danse 2018, aSH clôt cette trilogie de portraits de femmes imaginée par Aurélien Bory et poursuivie en 2012 par Plexus.
Après Stéphanie Fustel et Kaori Ito, il propose à la danseuse franco-indienne Shantala Shivalingappa d’inventer son portrait dansé. Dans le parcours artistique de Shantala, comme chez les deux danseuses précédentes, il est question d’errance dont sa danse conserve la trace.
Née à Madras, élevée dans un milieu empreint de musique et de danse, elle enchaîne dès l’âge de 13 ans les expériences artistiques avec les plus grands, notamment Maurice Béjart, Peter Brook ou encore Pina Bausch. Elle reçoit par ailleurs l’enseignement d’un grand maître du Kuchipudi, qui l’initie à cette danse classique d’Inde du Sud qu’elle a à cœur de faire découvrir en Occident.
Ainsi, l’identité chorégraphique de Shantala Shivalingappa intègre ces nombreuses influences et est en perpétuel mouvement. Dans son nom, Aurélien Bory relève qu’y figure Shiva, dieu de la danse, à la fois créateur et destructeur, se recouvrant le corps de cendres. C’est ce matériau inscrit à la fois dans un cycle de mort et de naissance qui sert de base à la danse de Shantala.
À travers ce dispositif de cendres et de percussions, elle danse au-delà d’elle-même et incarne le dieu qui permet au monde de se manifester et à l’espace de danser.