Kiss and cry
Michèle Anne de Mey / Jaco Van Dormael
Le souvenir d’un premier amour rencontré, il y a fort longtemps, dans le train de 18h15 : deux mains qui se frôlent, un amour de treize secondes mais qui durera toute une vie. Seule sur un quai de gare, une vieille dame se remémore ses amours et plus largement les gens qu’elle a croisés, accompagnés, rêvés. Gisèle s’interroge : « Où vont les gens quand ils disparaissent de notre vie, de notre mémoire ? ». Elle ouvre sa boîte à souvenirs pour leur redonner vie.
Son passé renaît grâce à une éblouissante « nano-danse », une danse à quatre mains orchestrée par la chorégraphe Michèle Anne de Mey et le cinéaste Jaco van Dormael. C’est par l’infiniment petit que le spectateur pénètre dans l’univers de Gisèle, un conte miniature.
Sur scène est installé un studio de tournage où rails de travelling côtoient maisons de poupées, trains électriques et figurines qui servent de décors aux mains et doigts des danseurs, Michèle Anne de Mey et Gregory Grosjean. Un salon, une piste aux étoiles, une plage de sable fin balayée par le vent, autant d’univers captés par la caméra et projetés en direct sur le grand écran. Happé par le tourbillon des trous de mémoire, l’œil du spectateur navigue entre le film et les bricolages de génie, illusions d’optique et autres trucages que révèlent à vue techniciens et manipulateurs.
Ce spectacle est une expérience unique et magistrale. Kiss and Cry ou comment fabriquer du rêve en direct. Moteur !