Workshop
La main saisit le monde comme chosal. Mais elle ne se contente pas de le saisir: elle ramène à soi les choses qu’elle saisit afin de les transformer. La main informe les choses qu’elle saisit. Vilém Flusser,
«La non-chose II», in Choses et non-choses, esquisses phénoménologiques.
Avec comme point de départ nos mains (et par extension le reste de nos corps), il s’agira, pendant ces quatre jours, d’ouvrir ensemble un champ d’investigation et d’exploitation par des actions, tout en mettant en avant le processus plus que le résultat. Nous tenterons de considérer le geste comme un moyen, de dire et de montrer. Le matériau terre sera privilégié dans ces expériences.
Biographie
Céline Vaché-Olivieri est née en 1978, à Paris. Elle intègre l’Ecole Supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg en 2004 à 25 ans, après avoir exercé diverses professions, et en sort diplômée en 2009. Elle expose depuis dans différents lieux, institutionnels ou associatifs (La Galerie à Noisy-le-Sec, Arco à Nevers, La Permanence à Clermont-Ferrand, projets avec le collectif La Mobylette à Bordeaux, aux Instants Chavirés, dans le Vestibule de la Maison Rouge à Paris, ou au Centre d’art Les Capucins à Embrun, et plus récemment au Salon de Montrouge et à la Couleuvre à Saint-Ouen…).
Son travail est un ensemble de sculptures, de peintures, de photographies, de vidéos, de textes qui se font écho, sans hiérarchie. S’intéressant à tous les modes de constructions, d’élaboration et de développement des formes, qu’elles soient issues du monde végétal, de la géométrie ou de l’architecture, de la littérature, du langage, ou encore de l’image, son travail est avant tout une recherche sur les notions de transformation, de transition, de métamorphose, de mouvement.
Considérant un monde de potentialités, provisoire, où toutes les possibilités restent ouvertes, elle tend à privilégier l’accident et l’imprévisible comme processus de création. Il ne s’agit pas de croire. Il s’agit de comprendre puis de changer. De digérer les expériences pour ensuite en rechercher de nouvelles. D’envisager que le travail ne cesse de se faire et de se défaire. Cette conscience aiguë de l’aspect transitoire des choses, de leur cours ou flux, irrigue le travail en cours et lui donne toute sa puissance.