ActualitéActualité pédagogiqueWorkshopsArchivesWorkshops 2012-2013ATELIERS GENDER LAB avec Mark Tompkins et Lazlo Pearlman
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ATELIERS GENDER LAB avec Mark Tompkins et Lazlo Pearlman

frau amanda
du mercredi 28 Novembre au samedi 1er Décembre 2012
de 10h à 18h
à l'ENSA - Salle d'écoute et Chapelle

Dans le cadre de GENDER LAB - Politiques drag et résistance performative
Commissaire : Beatriz Preciado
Directeur du projet Emmetrop: Erik Noulette
Coordinatrice : Nadège Piton
En partenariat avec l'ENSA

Inscriptions closes



•pour participer à ces ateliers, les étudiants de l'ENSA devront obtenir l'accord de leurs coordinateurs et avertir Patricia Champagnat.

Les participants sont prié/es de venir avec une « valise » de vêtements/outils/prothèses qui pourront faire l’objet d’usage collectif.
L’objectif de cet atelier est d’explorer, avec les méthodologies de la recherche artistique et de la théorie queer, de la danse et de la création théâtrale, les ressources politiques et esthétiques développées par les subcultures Camp, Queen, Travesti, King et Trans. Les artistes et performers Mark Tompkins et Lazlo Pearlman, exerçants aussi bien dans le domaines des arts performatifs que dans les subcultures queer et trans, reprennent le format d’un « atelier drag king » (inventé dans les années 1980s comme espace de critique performative de la masculinité) pour le transformer en un dispositif expérimental d’invention de techniques de production du genre et de la subjectivité sexuelle.

Dans les années 90, Judith Butler - partant des analyses du travestissement dans la culture drag queen menées par l'anthropologue Esther Newton - avance une définition du genre (gender) comme performance, en réaction aussi bien à l'affirmation du féminisme essentialiste d'une vérité naturelle ou pré-discursive de la différence sexuelle qu’à l'imposition normative de certains codes de la masculinité et de la féminité. Plus tard, Butler et Eve K. Sedgwick caractériseront l'identité du genre comme le résultat de la "répétition des invocations performatives", opérant ainsi un glissement conceptuel de la notion théâtrale de performance à la notion linguistique de performativité (via une relecture de Austin par Derrida). Cette double intervention critique qu’on pourrait appeler "virage performatif" a produit des interprétations nouvelles des genres et de la sexualité, aussi bien dans les domaines esthétiques que politiques.
L’atelier vise à créer un contexte expérimental dans lequel mettre à l’épreuve la définition Butlerienne de l’identité du genre en tant que « pratique d’improvisation performative en une scène de contrainte», en tant que « répétition stylisée d’actes ». On travaillera ici sur le genre comme fiction somatique régulée politiquement. Si le genre est l’effet d’un ensemble de techniques performatives (aussi bien discursives que théâtrales, biochimiques ou prosthétiques) qui ont étés construits et naturalisés collectivement à travers un processus de normalisation politique, il est donc possible d’intervenir sur ces techniques, pour questionner sa fonction sociale ou même pour modifier les conditions biopolitiques de sa production.
On travaillera ici avec une politique drag, fétichiste et joyeuse, une politique attentive à la surface des corps, aux gestes, aux signes somatiques, aux travestissements hégémoniques, aux parodies naturalisées, aux imitations sournoises, aux chorégraphies de la vie quotidienne, mais aussi à la fabrication des humeurs et à la solidification culturelle des anatomies, à la biopolitique des hormones, des organes et des fluides.
Il s’agira d’une part de « défaire le genre », de dénaturaliser les lois des genres inscrites dans le corps, de « perturber les pratiques régulant la cohérence culturelle du corps genré », pour reprendre l’expression de Judith Butler. Mais aussi, d’autre part, de faire proliférer des genres dissidents, en inventant de nouvelles techniques du corps et d’autres pratiques signifiantes. Ceci est un appel à faire émerger de nouveaux corps utopiques, des fictions somatiques contra-sexuelles.



RadioRadio

Une radio temporaire de création fabriquée par des étudiant(e)s de l’Ensa Bourges
en FM : 105.1 à Bourges
et sur le web

Atelier sonore d’esthétique

Créé en 2005, l’Atelier sonore d’esthétique, est un séminaire de recherche esthétique en création sonore expérimentale — site web

Arts et créations sonores

Post-diplôme en partenariat avec le Conservatoire de musique et de danse de Bourges — d'électroacoustique — site web

dsra
document & art contemporain

3e cycle — avec l'ÉESI Poitiers-Angoulême — site web