avec Eric Stephany
Eric Stephany
http://www.ericstephany.com
Diplômé en architecture (École Nationale Supérieure Paris-La Villette), formé en droit en et en histoire de l'art, Eric Stephany travaille pendant dix ans pour un atelier d'architecture international. Impliqué dans la production d’architectures spectaculaires et dystopiques (Philharmonie de Paris, Musée national du Qatar, Opéra de Dubaï, Grande Mosquée d'Abu Dhabi, Guthrie Theater de Minneapolis...), il pratique le dessin, modélise et élabore des concepts pour des concours. Il quitte alors cette pratique et multiplie les interventions en galeries (Air de Paris, Hussenot, Obadia, Torri à Paris, Exile, PM Gallery ou Atelier Kunst Spiel Raum à Berlin, Marianne Boesky à New York), centres d’art (BétonSalon, Glass Box, Ferme du Buisson, Fondation Ricard, Tripode) et institutions (ISCP New York, USA, Musée des Abattoirs, Printemps de septembre, FR, Museo Nivola, IT, Institut Français de Prague, CZ, Deutsches Architecture Zentrum, DE) .
Ses gestes sculpturaux, ses collages (Index des ombres, 2014) ou ses films cherchent au travers d'archétypes architecturaux une série d'émotions ou d'états ambivalents,comme l'étonnement, l'anticipation, la stupeur ou la langueur dont il regarde la succession comme une définition possible de l'art. Suivant les traces du concept romantique allemand d'Einfühlung (empathie), son travail cherche à souligner la manière dont nous projetons sur ces architectures qui nous entoure l'émotion qu'elles nous font ressentir. Après avoir collecté et installé, à partir de 2005, les restes d'une architecture spectaculaire globale (Paris, Doha, Rio, Séoul, New-York, Dubaï) et travaillé sur l'équilibre entre les sentiments d'admiration et d'ennui, il s’installe en 2010 à Berlin, pour déterrer l'extase désabusée (Berghaïn) des restes des avant-gardes modernistes européennes (Das Berlin Helikoid, 2013) ; il séjourne en 2012 à Beyrouth, explorant la notion de « trauma architectural » (Faltbild Nach Rorschach, 2012), puis à New York en 2013 (lauréat Villa Medicis Hors les Murs) où il enquête, à l'ombre du mouvement Occupy Wall Street, sur les songeries proto-surréalistes de l’architecte révolutionnaire français Jean-Jacques Lequeu (Index des Ombres, 2014 - 2015).
En 2015, sa découverte des observatoires indiens construits au début du XVIIIème siècle le conduisent au nord de l'Inde centrale à la recherche cette fois-ci de l'émotion d'anticipation. Il travaille actuellement à deux nouveaux films (Le Mausolée des amants, 2016 ) et (Anticipation, 2016), une pièce sonore (Archaic Black Hole, 2016) et une série de sculptures (Himalayan Inflexions, 2016). Il conduira une nouvelle recherche sur le sentiment de stupeur attaché à l'extraordinaire "Tour" néolithique de Jericho, dans le cadre de la résidence El Altal, en Palestine, au mois d'octobre 2016.
Né en 1970, Eric Stephany vit et travaille à Paris.