dans le cadre du projet collectif " Enseigner et Apprendre "
Création de systèmes et de formes à travers des dessins, maquettes, installations, mises en scène (invention de dispositifs, enquètes…)
Nous regardons comment les artistes se saisissent de la question du rapport aux espaces de la pédagogie et plus largement à ceux du travail, comment,souvent, leurs œuvres procèdent de la représentation archéologique avec la monstration de ses artefacts, de ses indices, de ses reconstitutions pour aboutir à des hypothèses de vies en creux.
Robert Filliou : https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/robert-filliou-1926-1987-
la-creation-permanente
Mike Kelley : The educational complex, representation des espaces réimaginés des institutions scolaires, re-enactment de « rituels » des campus étudiants (fêtes etc.)
Thomas Hirschhorn : pour ses propositions d’intervention dans des quartiers populaires avec une dimension éducative et coopérative ; Flamme Éternelle au Palais de Tokyo.
Thomas Demand : pour ses photographies représentants bureaux et espaces de travail désaffectés de présences humaines alors que des ingrédients d’une activité notamment administrative circulent dans l’image.
Tatiana Trouvé : Bureau d’Activités Implicites, mise à l’échelle des espaces de travail comme autant de portraits d’une identité sociale normalisée (attachant ses propres cartes d’identité ou d’étudiante, ses lettres de candidatures etc.)
Pierre Joseph : ses dispositifs d’apprentissage (de la langue japonaise) ou de mémorisation ; il a ainsi reproduit de mémoire la carte du métro parisien (Mon Plan du Plan de Métro de Paris) et ses trajets à Tokyo, fait reproduire par des étudiants des dessins d’appareils génitaux masculins ou féminins (L’Atlas, images restaurées).
Ilya Kabakov : School n°6, installation in situ, Chinati Foundation (où le souvenir de l’école se fait archéologie et reconstitution du contexte politique et social de l’ex URSS)
Mark Manders : Self portrait as a building (un projet au long terme, dans lequel l’artiste (re)construit un univers mental et architectural au vocabulaire souvent inspiré de lieux d’études, de recherche, d’objets et d’accessoires de travail, d’atelier)
Julia Cottin : pour l’ensemble de la série des « Surfaces de contact », dans laquelle ses déplacements à l’intérieur de ses espaces de travail génèrent des dessins, qui génèrent eux- mêmes des moulages et des sculptures de grand format.
Suite bibliographie
Bruce Nauman, Walking in an Exaggerated Manner Around the Perimeter of a Square, 1968, une des premières œuvres de l’artiste en sortant de l’école sur le principe de « Si je suis un artiste et que je suis dans l’atelier, alors tout ce que je fais dans l’atelier (même l’arpenter) doit être de l’art ».
Aurélien Froment, Fröbel Fröbeled, 2014, exposition dans laquelle il présente la séquence complète des jouets éducatifs de Friedrich Fröbel (pédagogue allemand 1782-1852), système global qui contient potentiellement l’univers tout entier. Mise en abîme de Fröbel.J
Joseph Beuys, How to explain pictures to a dead hare, performance, 1965 ; Directional Forces, installation 1977
Alain Séchas, Professeur Suicide, 1995
Jean-Luc Vilmouth, Café Little boy, 2002
Éric Duyckaerts, La main à deux pouces,1993 : https://www.dailymotion.com/video/x1ichh
http://www.documentsdartistes.org/artistes/duyckaerts/repro5.html
How to draw a square, 1999 : http://www.documentsdartistes.org/artistes/duyckaerts/repro2-4.html
* D.W. Winnicott, Jeu et réalité, concept créé par le pédiatre et psychanalyste anglais. Cet espace ni au-dedans ni au-dehors de l’enfant, mais une aire intermédiaire entre lui et sa mère qui devient petit à petit un sas entre lui et le monde. Il comble, habite, déploie cet espace par le jeu.