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Résidences box 2012-2013

Maud MAFFEI
Mathilde CHENIN
Riccardo GIACCONI
Kapwani KIWANGA 

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 Maud Maffei - OCT. - NOV. - DEC

Maud Maffei, Echo Sweet Echo, dessin mural à la pierre noire, 250 x 300 cm.

 
“J’ai tout le loisir de regarder autour de moi et de contempler ma seconde dans toute son étendue. Elle comprend à ma droite un fleuve noir d’hippopotames, à ma gauche  la savane noire ou plutôt blanche de zèbres zao zabo zabc etc., les toucans etc.”
Italo Calvino, Temps zéro
 
Le fond de ma pratique part de questions obsédantes en regard du temps : que faire de tout ce passé ? Comment le transformer ? Comment faire se mouvoir de nouveau de vieilles métaphores ?
Les oscillations de la mémoire sensible et physique à la mémoire historique sont un élément essentiel à ma démarche.
Dans mes installations vidéo ainsi qu’en sculpture et en dessin, il s’agit de pointer ces aller-retour incessants de la perception à la conceptualisation ; comment l’une vient modifier l’autre et vice-versa. Emerge ainsi un nouvel espace sensible.
Le travail avec le langage dans son rapport à l’espace et aux images m’est important pour traiter de ces mouvements.

Née en 1983, vit et travaille à Paris
En préparation d’un doctorat en Esthétique (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis)
 
Parcours
Juin 2011  Master 2 de Philosophie de l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Juin 2010 DNSEP de la Villa Arson, Nice

 

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Mathilde CHENIN - JAN. - FÉV. - MARS

chenin

 

Mon travail, qui est en quelque sorte celui d’une « écriture élargie », puise sa matière première à l’endroit où dialoguent pratiques chorégraphiques et pratiques algorithmiques, un espace triangulaire entre corps, langage et dispositif technique. Dans cet espace expérimental, qui est à la fois celui du geste et du signe, il prend la forme de partitions, qu’elles soient chorégraphiques, gestuelles ou relationnelles. Ces dernières ne donnent pas systématiquement lieu à des interprétations collectives, elles existent aussi bien en tant que texte, en tant qu’objet, au sens d’ « espace à implémenter », d’espace en creux pour des formes à venir.

La partition, en tant que forme artistique et notion théorique, m’amène à questionner cet espace-temps insaisissable qu’est « l’ici-et-maintenant », le temps-réel de la co-présence, sans cesse reconfiguré par les corps et les relations qu’ils entretiennent.

Elle est également, dans ma pratique, une méthodologie : règle du jeu, contrainte choisie, espace à interpréter, elle répond à mon désir de m’inscrire dans une démarche privilégiant l’expérimentation collective, et à celui de proposer des versions du travail, plutôt que des formes abouties, des états momentanément gelés, qui deviendront le siège de nouvelles pistes à parcourir. J’y trouve une manière de confronter les subjectivités aux structures. J’y cherche les interstices vacants à investir.

Projet de résidence :

Lors de cette résidence, je souhaite poursuivre mon travail de création de partitions, dont la matière et le lexique seront puisés au sein des logiques binaires, des systèmes algorithmiques, et des architectures relationnelles propres aux réseaux sociaux.

Je travaillerai également à la mise en espace des textes que j’aurai produits, afin de leur conférer une existence plastique qui ne se résumerait pas au fait qu’ils soient ou non interprétés. Ces derniers sont en effet aussi importants à mes yeux que leur possible interprétation, en ce qu’ils contiennent, dans leur forme même, le potentiel de toutes les actualisations imaginables.

née en 1980, vit et travaille à Paris.
Diplômée de l'École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy (2006-2011).

 
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Riccardo GIACCONI - JANV. - MAI - JUIN

RGiaBox

 "Riccardo Giacconi nous montra un jour son film, La scena emisferica (2009, en collaboration avec Daniele Zoico), fait de deux vidéos entrelacées. La première vidéo était constituée d’archives documentaires télévisées. Il s’agissait d’une série de courses olympiques, en particulier celles de Frank Fredericks, un athlète namibien, qui, d’une finale à l’autre, n’atteignit hélas jamais l’or du gagnant mais systématiquement l’argent. (Riccardo parle de almostness, une idée qui revient souvent chez lui, la notion de « presquitude »). L’autre vidéo montrait un homme filmé (sans doute par une femme) lors d’un safari dans le désert africain. On le voyait dans une jeep, dans des vêtements couleur sable, avec le sourire de l’aventure et les cheveux au vent. Nous étions curieux et interrogateurs de la provenance des ces images, puis Riccardo nous dit que cet homme dans le désert namibien était son père. Les membres de la famille de Riccardo figurent dans plusieurs de ses films : son père, sa mère graphologue, sa grand-mère. On peut imaginer qu’il engage avec eux des dialogues similaires à ceux engagés avec d’autres interlocuteurs de ses films, de façon directe ou au travers de textes – philosophes, résistants, prêtre, marionnettiste, assassin, mathématicien, pop star – des êtres souvent « d’exception », morts ou vivants, jeunes ou âgés, mais tous, peut-être un peu inconsciemment, abordés dans ses films comme des « héros » intimes. Les dialogues sont rigoureux, précis et cherchent à combler un déficit de mémoire générationnelle. Riccardo s’obstine à définir sa place d’héritier, de quelqu’un ou de quelque chose."

Joan Ayrton, 2012

NOTE BIOGRAPHIQUE

Diplôme : MFA à l'Université IUAV de Venezia, 2010.
Post diplômes : ENSBA, Lyon (2010-2011) et EESI Poitiers (2011-2012).
Médium : Video, son, impressions.

PROJET DE RESIDENCE

I have been increasingly interested in studying the social arena where narrative forms take place in contemporary Western societies, and recently I started focusing on the sport event, as an occasion for a community to gather around an empty, separate, sacred space (the word ‘ temple’ derives from Greek verb τέμνω, meaning “to cut”, “to separate”). Mass culture sports create a universal narrative (the invention of sport, as Hobsbawm pointed out, was the invention of a social and political tradition) with definite values and power relationships. Today, contemporary sport provides Western communities with an ideological structure, much clearer than what political discourse can provide. The sense of belonging and total, unconditional identification with the team or the athlete, the unrestricted emotional outbursts, the creation of a community around a single set of values, are phenomena that are constantly present in sport but that are rarely produced in other milieus in contemporary societies.
For the residency program at La Box, I would like to focus on these issues, exploring the role sport events are playing in the construction of macro- narratives, studying the social space different communities produce around sport performances.

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Kapwani Kiwanga AVRIL - MAI - JUIN,,,,,,,,,,,

Kiwanga1

Kapwani Kiwanga met à profit sa formation dans le champ des sciences sociales, afin d'élaborer des projets de recherches singuliers dans lesquels elle incarne le rôle d’un chercheur. Sa méthode consiste à créer des systèmes et des protocoles qui agissent comme des filtres au travers desquelles elle observe les cultures et leurs capacité à muter.
Ses projets se matérialisent par : des installations, des vidéos, des installations sonores et des performances. Ses pratiques interrogent les notions d’Afro-futurisme, les luttes anti-coloniales et leur mémoire, ainsi que les cultures populaire et vernaculaire.

Kapwani Kiwanga est diplômée d'Anthropologie et de Religions comparée à l'Université McGill (Montréal, Canada). Elle a suivi le programme "La seine" à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris puis le Fresnoy (Studio National d'Art Contemporain), France. Elle fût artiste en résidence à la MU foundation à Eindhoven Pay-Bas, et Le Manège, Dakar, Sénégal.


Elle a exposé internationalement, notamment au Centre Georges Pompidou (France), au Glasgow Centre of Contemporary Art (Grande-Bretagne), à la Bienal Internacional de Arte Contemporáneo Almería (Espagne), au Kassel Documentary Film Festival (Allemagne), à la Kaleidoscope Arena Rome (Italie) et à Pairs Photo (France). Deux fois nominée aux BAFTA, ses films ont reçu plusieurs récompenses lors de festivals internationaux.

Site web :http://www.kapwanikiwanga.org0

 

RadioRadio

Une radio temporaire de création fabriquée par des étudiant(e)s de l’Ensa Bourges
en FM : 105.1 à Bourges
et sur le web

Atelier sonore d’esthétique

Créé en 2005, l’Atelier sonore d’esthétique, est un séminaire de recherche esthétique en création sonore expérimentale — site web

Arts et créations sonores

Post-diplôme en partenariat avec le Conservatoire de musique et de danse de Bourges — d'électroacoustique — site web

dsra
document & art contemporain

3e cycle — avec l'ÉESI Poitiers-Angoulême — site web