Galerie La BoxProgrammationArchivesProgrammation 2009-2010Les belles imagesLes belles images : Première hypothèse
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Les belles images : Première hypothèse

Avec yann beauvais, Ulla von Brandenburg, Robert Breer, Paul Sharits, Hiroshi Sugimoto, Steve Veloso

Commissariat : Marc Bembekoff et Céline Poulin  (Les Belles Images) Aller sur le site les belles images

En 1817, alors qu’il séjourne à Florence, Stendhal est victime d’un malaise après être sorti de la basilique Santa Croce. Ce que l’écrivain détermine comme un « point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux-arts et les sentiments passionnés » vient matérialiser une relation non-distanciée à l’œuvre d’art. La question de l’effectivité de l’image, mais aussi de sa matérialité, est centrale dans l’exposition Première hypothèse – volet inaugural du programme Les belles images.

Le syndrome de Stendhal est aujourd’hui le nom d’une maladie psychosomatique qui provoque des accélérations du rythme cardiaque, des vertiges, des suffocations voire des hallucinations chez certains individus exposés à une œuvre d’art, œuvre dont le sens profond donné par l’artiste semble les saisir subitement. Le syndrome de Stendhal légitime ainsi le postulat selon lequel la relation entre l’œuvre et le spectateur se doit d’être immédiate, vision difficile à tenir a posteriori des théories structuralistes, mais aussi des Cultural Studies, sachant que notre goût est défini comme culturel, donc suivant des déterminations sociales et politiques.

Première hypothèse propose une réflexion sur l’impact physique de l’image qu’il soit individuel ou collectif. Cet impact est entre autres démultiplié au cinéma via le dispositif traditionnel de projection (projecteur caché, fauteuils, frontalité de l’écran, pénombre) qui suscite chez le spectateur une adhésion immédiate au film.

De Paul Sharits, l’exposition présente un de ses Frozen Film Frame : expression figée de la pellicule 16mm d’un de ses films. yann beauvais, dont le travail a été influencé par celui de Sharits, propose Affection exonérante, une vidéo qui, tout en actualisant les Flicker Films*, entraîne le spectateur dans une pulsation de lumière et de matière.
Ulla von Brandenburg offre aux regards des visiteurs l’empreinte d’une communion du public face au spectacle, mémoire d’une image invisible, alors qu’Hiroshi Sugimoto leur donne à voir la fascinante luminosité de l’écran qui est ici générée par le temps de la projection cinématographique.
Robert Breer et Steve Veloso participent quant à eux d’une déconstruction/reconstruction de l’image. Avec ses Panoramas, Robert Breer décompose le mouvement cinématographique en lui conférant une dimension toute cinétique. Steve Veloso reconstitue à travers un dispositif technique le souvenir marquant d’un paysage.


*Le Flicker Film – littéralement « film à clignotements » – est le titre d’un film réalisé par Tony Conrad en 1966 et, plus généralement, une forme de film prenant consciemment en considération l’entité du photogramme afin de provoquer un effet de clignotement de l’image lors de la projection, effet ordinairement masqué par le dispositif cinématographique traditionnel.

Projection le mardi 8 décembre de vidéos de Paul Sharits, Takahiko Iimura et Peter Tscherkassky Télécharger le dossier de presse en pdf

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