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Subversion est la septième séquence de RESITUATION, une série de projets curatoriaux conçue par Estelle Nabeyrat et Frédéric Maufras.

Alors que le terme de « Subversion » est plus que galvaudé aujourd’hui, la recherche initiale de l’exposition a consisté à questionner ce qui peut rester de subversif aujourd’hui, à commencer dans certaines approches artistiques qui peuvent paraître peu accrocheuses d’un point de vue médiatique et déjouer ainsi à leur manière l’image de la subversion ostentatoire.
Face au paradoxe de montrer dans une institution artistique ce qui pourrait prétendre remettre significativement en cause l’ordre établi, une des seules manières d’éviter de trop institutionnaliser les démarches artistiques invitées était justement de sortir tant que possible de la forme exposition.
Subversion se présente ainsi comme une suite de propositions différentes chaque semaine.

À la suite de « The Fittest Survive » d’Oliver Ressler, la box accueille en continu jusqu’au samedi 2 juin la vidéo d’une action de Regina José Galindo, « ¿ Quien puede borrar las huellas ? ». Par celle-ci l’artiste utilise sa propre présence physique dans l’espace public pour revenir sur le passé militaire du Guatémala.
Puis, du lundi 4 au samedi 9 juin, « Where are We » de Claire Fontaine, est une récupération de la célèbre vidéo-amateur tournée par Pamela Anderson et par son compagnon au cours de leur lune de miel. En n’en gardant que les dialogues (sans les images), cette vidéo joue alors sur la subversion d’une subversion médiatique attendue.

En parallèle, dans l’esprit d’une programmation qui ne ferait pas exposition sur une question aussi sensible que la subversion, le lundi 4 juin de 17h à 20h se tiendra une rencontre avec plusieurs artistes.
Clotilde Viannay, Marie Voignier ainsi que les collectifs Société Réaliste et Survival Group viendront présenter leur travail, en proposer une interprétation en direct pour certains d’entre eux et discuter de la question du subversif à partir de leur pratique.

RESITUATION

En partant d’un contexte singulier (celui d’un lieu d’exposition, dépendant d’une école supérieure d’art publique géographiquement à l’écart de la capitale française), il s’agit, pour le temps d’une série de projets, de sonder le format même de l’exposition à l’ère de l’art globalisé. L’idée initiale est de chercher des réponses localisées à la donne actuelle, en partant d’une « resituation ». Celle-ci repose en grande partie sur un examen critique de quelques traits récurrents du nouvel art international (par exemple, parmi d’autres : communication, globalisation, dématérialisation) tout en croisant des questions telles que celles de l’expérimentation dans la formation artistique, de la production ou encore de la subversion. Parler de « resituation » ne manque pas d’évoquer les analyses debordiennes. Alors qu’à l’heure de l’industrie culturelle triomphante, des codes spectaculaires surintégrés aux processus de fabrication et de monstration de l’art international, le contexte actuel est devenu encore quelque peu autre, il s’agit d’ausculter cette nouvelle situation : en sondant alors des voies d’expérimentation et de résistance critique possibles. Cette « resituation » se conçoit donc comme un séminaire en action. Des séquences curatoriales qui pourront être exposantes pour certaines d’entre elles tout en intervenant dans d’autres formats : forum en ligne, workshop, conférences. Plutôt qu’organiser une énième exposition plus accrocheuse que jamais vu précédemment, le parti pris est celui de tenter une investigation à l’échelle d’une année. Pendant la durée de celle-ci il s’agit alors d’investir la box comme un laboratoire d’idée, de documentation et d’action.

Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre, du Conseil Régional du Centre, de la Ville de Bourges, du Centre d’Études et de Développement Culturel - Partenaire de Clarc_chéquier Culture

    
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SUBVERSION

Projections, performances and encounters
from 14 May – 9 June, 2007 

Subversion is the seventh sequence of RESITUATION, a series of curatorial projects by Estelle Nabeyrat and Frédéric Maufras.

While the term "Subversion" has now become more than a cliché, the initial intention of the exhibition consisted in looking for what might still remain of the subversive today, beginning with certain artistic approaches which, because they seem to lack media pull, can be seen as foiling, in their own way, the image of blatant subversion.
Given the paradox of using an art institution as an exhibition venue for material that could claim to significantly change the established order, one of the only means of avoiding over-institutionalisation of the agendas of our invitees was to get free, as far as possible, of the exhibition format.
Thus Subversion is presented here as a series of different weekly propositions.

In the wake of Oliver Ressler's The Fittest Survive, the video of Regina José Galindo's action ¿ Quien puede borrar las huellas ? will be running continuously at La Box until Saturday 2 June. With this work the artist uses her physical presence in the public arena to look back at Guatemala's military past.
The following work, Claire Fontaine's Where Are We (Monday 4–Saturday 9 June), is a tweaking of the famous amateur video made by Pamela Anderson and her companion during their honeymoon. Retaining only the dialogue – without the images – the video makes play with subverting a predictable form of media subversion.

In parallel, and in the spirit of a programme that avoids exhibitions on a subject as tricky as subversion, an encounter with a number of artists will take place on Monday 4 June, between 17:00–20:00.
Clotilde Viannay, Marie Voignier and the Société Réaliste and Survival Group collectives will present their work, offering a live performance in some cases, together with a discussion of the role of subversion in their practice.

RESITUATION

In a singular context – that of an exhibition venue belonging to a State art school a long way from the French capital – the intention is to use a series of projects to explore the accepted exhibition format in the age of globalised art. The initial idea is to look for localised responses to the current state of affairs by beginning with a «resituation», this latter depending largely on a critical examination of certain recurring features of the new international art – communication, globalisation and dematerialisation, among others – while also looking into such issues as experimental art training, output and subversion. This reference to «resituation» inevitably puts one in mind of the analyses of Guy Debord. With the triumph of the culture industry – of spectacular codes over-integrated into the process of making and showing international art – the present context has shifted somewhat; and this new situation needs to be sounded out by exploring possible avenues of experimentation and critical resistance. Thus this «resituation» is designed as a seminar in action. Some of these curatorial sequences will involve exhibitions while at the same time making use of other media: online forums, workshops, talks. Rather than organise the umpteenth better-than-ever-before exhibition, the intent is to attempt an investigation spread over a year; and during that year to use la box as a laboratory for ideas, documentation and action.

With the backing of the Ministère de la Culture et de la Communication, Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre, Conseil Régional du Centre, Ville de Bourges, Centre d’Études et de Développement Culturel - Partner of Clarc_chéquier Culture