Qui admirez-vous ? : les événements
Dans le cadre de l'exposition «Qui admirez-vous ?»
La Box présente une performance de
Céline Ahond et Levent Beskardes
Une conversation super concrète
>jeudi 5 mai 18h rendez-vous à la Box
Des performances de Céline Ahond (1979, France) et de sa vie en général, nous retenons l’enthousiasme sans borne qui les anime : un moment de partage sur ses lubies, délivré d’une voix espiègle et vitaminée, volontairement didactique et hyper-articulée. À la façon d’une présentatrice ou d’une institutrice piquée de mimiques enjouées, elle délivre de petites histoires, raisonnements et démonstrations qui, par effet de ricochet, plongent graduellement dans l’absurde. « Depuis toujours je crois vivre dans les images », dit-elle tandis que nous, nous vivons dans les siennes. Avec sa table de camping et son petit tabouret orange de Speaker Corner, elle se déplace en kit dépliable et raconte avec la voix du conteur : son amour de la performance, sa passion pour les cartes postales, son obsession pour le motif pied-de-poule, les mouches, Marylin Monroe, etc. La mouche? C’est le moment choc et décisif d’un texte de Marguerite Duras sur la trajectoire d’une mouche qui devient une écriture. Il n’est donc pas étonnant que le langage des signes soit devenu très présent dans son travail, notamment dans sa performance Autour de nous, tout écrit (2009). Pour « Qui admirez-vous ? », elle invite l’acteur, poète et metteur en scène turc Levent Beskardes (1949, Turquie) à participer au projet.
Sourd-muet, Beskardes a inventé un langage inédit (ni mime, ni langue des signes) qui lui est propre et s’avère particulièrement pertinent dans le contexte de la médiation de l’art contemporain souvent trop bavarde. Le jeudi 5 mai, Ahond et Beskardes inventent « Une conversation super concrète » à la croisée des images admirées et leur transposition gestuelle.
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Céline Ahond développe une démarche de performance dans laquelle image et langage restent intimement liés. C’est dans un désir constant de mouvement que cette jeune artiste à l’occasion de marches et de déambulations, réalise les photographies ; support de ces performances. L’évolution récente de sont travail l’amène à travailler avec la Langue des Signes Française (une langue qui parle par image) et à réaliser des formes géométriques qu’elle place dans l’espace de la réalité pour en faire «une image».
Légendes des photos de gauche à droite :
2007 Speaker corner La galerie extérieure Paris - photo de Paolo Codé
2009 Autour de nous, tout écrit. Galerie Ars Longa Paris - photo de Maria Spéra
2007 Une mouche ne pèse pas le même poids qu'une note de musique - photo de Dominique Pichard
Levent Beskardes est artiste, comédien, metteur en scène et sourd, Levent Beskardes parle la langue naturelle du corps. Aux sourds comme aux entendants, il propose une visite gestuelle que tout le monde peut comprendre.
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Performance
PIERRE LEGUILLON
>Mercredi 13 avril 2011 à 18h à La Box
dans le cadre de «Qui admirez-vous ?»
Le programme de la soirée sera diffusé à l’entrée de La Box,
le jour même, dès 15 heures.
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Dans le cadre de l'exposition "Qui admirez-vous ?"
La Box présente le mercredi 23 mars 2011
RENCONTRE EXCEPTIONNELLE AVEC THOMAS HIRSCHHORN
En pleine préparation du pavillon suisse de la Biennale de Venise, Thomas Hirschhorn vient à La Box présenter son travail et ses admirations dans le cadre de l'exposition "Qui admirez-vous?".
« Si ça m’intéresse d’être un fan de quelque chose, c’est parce que le fan n’est pas un historien, ni un scientifique et il n’est même pas un grand connaisseur : il est un fan ! Il a quelque chose en commun avec tous les autres fans. Les fans partagent l’idée d’être, disons-le, absolument pour quelque chose. C’est pourquoi Georges Bataille est important mais, en même temps, il est mentalement – je le pense – remplaçable. Un fan de club de football, il est fan du club de la ville où il est né, ou dans laquelle il vit. S’il était dans une autre ville, il serait fan du club de football de l’autre ville. Ce qu’il partage par contre, c’est d’être fan et il le partage avec le fan de l’autre club de football. C’est pour ça que j’aime cette notion de fan : elle est quelque part liée à la personne, à moi, et non à un concept artistique que je développerais ou à une position que j’aurais par ailleurs, elle est très subjective. C’est un positionnement personnel et c’est pour ça que j’aime ce terme, 'fan'. » Thomas Hirschhorn
Thomas Hirschhorn (1957, Suisse) réalise pour l'exposition "Qui admirez-vous?" un autel domestique destiné au lieu le plus utile de l'appartement, la cuisine.
Contrairement à l'autel de rue, Kitchen Altar (2011) a pour vocation d'exister dans un espace privé et intime, un "autel praticable" dit-il. Sur un grand meuble en bois aux portes ouvertes, des objets accumulés sur toute la surface sont à l'effigie d'une seule femme, le mannequin Kate Moss. "Cet autel n'est pas dédié à une personne en particulier mais à une icône. Il faut que cela puisse devenir universel. Tout tourne autour d'elle, c'est toujours la même femme qui revient, elle relie tous les éléments entre eux."
Semblable au retable d'église, la composition en triptyque de l'autel est saturée d'objets de dévotion fabriqués par le fan : peluches, assiettes, cannettes de bière, photographies encadrées de la star , poèmes d'amour et des cœurs partout. "Cet autel est dédié à 'l'autre' en général.
Pour moi, l'admiration est toujours tournée vers un autre être humain qui voit le monde différemment. Ce qui va m'aider à rentrer dans cet autre monde, c'est justement l'admiration." Pour Hirschhorn, l'autel doit rester un objet "pauvre", avec une esthétique généreuse, artisanale et des matériaux domestiques accessibles à tous. Pour le fanzine, il réalise le collage Altäre der Welt (les autels du monde) à partir des recherches internet qui ont servi pour le Kitchen Altar : des autels domestiques dans différents intérieurs et dont l'accrochage intime décline images, bougies, statuettes et petits bibelots. L'autel, déjà présent dans son travail (par exemple celui pour Mondrian, "Mondrian Altar", 1997), est à relier de façon plus large à ses monuments.
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Dans le cadre de l'exposition "Qui admirez-vous ?"
La Box présente le jeudi 10 mars 2011
17h : Tirer d'abord, interroger ensuite
Une conférence de Guillaume Désanges
18h : Zéro gravitation pour duo martien, un essai romantique
Une perf-romance de haut vol par Dominique Gilliot & Maeva Cunci
17h : Tirer d'abord, interroger ensuite
Une conférence de Guillaume Désanges
Poster d'Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal, 2008
"Depuis quelques années, l’art contemporain nourrit ma vie sensible et intellectuelle, et, je crois, transforme même en partie mon regard sur le monde, mais en retour, un certain nombre de références extérieures au champ de l’art influencent mon travail de commissaire d’exposition et de critique, voire s’y retrouve mêlées. A travers la conférence Tirer d’abord, interroger ensuite, je veux évoquer mon « Hall of Fame », soit certaines personnalités fictives ou réelles que j’admire et qui, bien que très éloignées du monde de l’art contemporain, m’inspirent globalement ou ponctuellement dans mes projets. J’évoquerai ainsi librement et dans le désordre une sélection resserrée de figures aussi diverses qu’Indiana Jones ou le sous-commandant Marcos."
Guillaume Désanges
Guillaume Désanges : critique d’art et commissaire d’exposition indépendant. Il dirige Work Method, structure indépendante de production. Membre du comité de rédaction de la revue Trouble et correspondant français pour les revues Exit Express et Exit Book (Madrid). Il a coordonné les activités artistiques des Laboratoires d’Aubervilliers (2001-2007). En 2007-2008, il est chargé de la programmation du centre d’art la Tôlerie, à Clermont-Ferrand. En 2009-2011, il est commissaire invité au centre d’art le Plateau-Frac Ile de France, Paris, pour une programmation de deux ans.
18h : Zéro gravitation pour duo martien, un essai romantique
Une perf-romance de haut vol par Dominique Gilliot & Maeva Cunci
Chevreuil-Magnet / Enfance-Gorki / Boîte-Ecume, Dominique Gilliot et Maeva Cunci, 2011
"S’il fallait définir l’objet de l’admiration, il porterait un masque de super héros", écrit Dominique Gilliot dans l’un de ses généreux courriers lors de la préparation de l’exposition Qui admirez-vous?. Elle confie d’emblée son admiration pour le chevreuil empaillé que l’artiste Maeva Cunci avait "héroïcisé" à l’occasion d’une performance en faisant porter à l’animal naturalisé un masque carnavalesque. Gilliot invite naturellement Cunci à participer à l'exposition : elles réalisent l'installation Chevreuil-Magnet / Enfance-Gorki / Boîte-Ecume (2011) composé de la tête de chevreuil empaillée, d'une phrase de Gorki et d'une boîte à objets. La performance sera l'occasion de découvrir les secrets enfouis de ce chevreuil magnétique. Par magnétique, il faut entendre attirance, admiration et cristallisation amoureuse à la Stendhal : un "objet transitionnel représentant un inatteignable idéal, un objet qui tend vers l’‘au delà’, ‘vers qui’, stimulant et mystérieux, lointain et magnétique", explique Gilliot. Du brâme au cri primal de Jim Morrison.
Dominique Gilliot (1975, France) et Maeva Cunci (1979, France) forment un duo à l’occasion. Dominique Gilliot est performeuse et artiste touche à tout, elle pratique la politique du contre-pied permanent, revendique des postures non-abouties et l'utilisation massive de référents musicaux marqués. Maeva Cunci est une artiste hybride et composite. Venant du champ de la danse contemporaine, ses activités voguent de performances collectives en chorégraphies sonores, de travaux d’aiguille en vidéos ou en images recomposées, de mini-sculptures animalières en habillages super-héroïques de créatures empaillées.
