Médiation culturelle / Pratiques de l’exposition

Ces journées d’étude sont le troisième volet de rencontres qui se tiennent chaque année dans le cadre du Master d’Histoire de l’art de l’université François Rabelais, option 1 recherche et professionnalisante « Médiation culturelle et Pratique de l’exposition ». Les intervenants sont les partenaires régionaux et nationaux du Master ainsi que des spécialistes invités.

Mardi 25 octobre 2016, Tours, université François Rabelais - cliquez ici
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Mercredi 26 octobre 2016, Bourges, ENSA, Amphithéâtre - programme ci-dessous

Accueil des participants vers 9h30
Présidence de séance : Antoine Réguillon

10h - Elisabeth Latremoliere - Directrice du château et Conservateur en chef des musées (Château Royal de Blois)

Du  projet scientifique à sa mise en œuvre à propos de l'exposition « Trésors royaux, la bibliothèque de François Ier (5 juillet au 18 octobre 2015) »  
Depuis les premières recherches scientifiques menées très en amont jusqu'à l'inauguration de exposition, un long processus se met en place et les concepteurs du projet doivent résoudre différentes difficultés, politiques, administratives ou techniques. Mais l'essentiel de la réflexion s'organise autour de la valorisation du discours scientifique et du rapport entre pédagogie et esthétique. Ce qui peut apparaître comme un dilemme n'est en fait qu'un enrichissement réciproque où la question essentielle est : comment transcrire un discours en images sans le trahir mais en en permettant une lecture immédiate ?   

10h45 - Chrystelle Laurent - Administrateur du château d’Azay-le-Rideau et du cloître de la Psalette (CMN)

De l’enrichissement des collections à leur mise en scène : la question du remeublement au château d’Azay-le-Rideau    
Quand le château d’Azay-le-Rideau  a été acheté par l’État en 1905, il était vide, l’ensemble de ses meubles et œuvres d’art ayant été vendu ou donné à des institutions publiques.  Grâce à un partenariat avec le Mobilier national, le Centre des monuments nationaux est en train de reconstituer les décors du rez-de-chaussée dans leur état historique du XIXe siècle. Remeubler un château soulève de nombreuses questions déontologiques tant sur la méthodologie scientifique que sur les niveaux de restitution à atteindre. Entre dépôts et acquisitions qui enrichissent les collections publiques et création d’objets d’usage comme les décors textiles, le projet a pour objectif de restituer une atmosphère disparue pour un seul but : l’expérience du visiteur.

11h30 visite de l’école et de La Box

13h pause déjeuner

Présidence de séance : Antoine Réguillon
14h30 Damien Sausset, directeur artistique et Nadège Piton, coordinatrice des expositions (Centre d'art Transpalette, Association Emmetrop)

Crise et devenir des centres d'art contemporain
Au cœur de la politique des friches dans les années 1970 et 80, se trouvaient des utopies libertaires, anti-systèmes, radicalement activistes et profondément en lien avec leurs territoires de proximité. Autant avouer que ces utopies n’ont plus la même actualité, le monde de l’art ayant radicalement changé. Musées et centres d’art se sont multipliés sous l’action de l’état, puis, plus récemment, l’irruption d’un marché tout puissant, internationale, ultra versatile a modifié les pratiques même de l’art. En 1998, lorsque fut ouvert le Transpalette, il était encore porté par ces utopies. Nous étions un lieu un peu punk, un peu bohème, fortement politisé et engagé dans la défense des identités. Au Transpalette, tout était possible : casser les murs, défoncer les sols… Seul comptait la volonté de sortir des cadres, d’expérimenter, de pousser les artistes à tenter de réinventer leur pratique, d’explorer de nouvelles voies, le tout avec des moyens assez dérisoire. Certains ont remarquablement joué le jeu : Lévêque, Buren, Weiner... De nos jours, la hausse vertigineuse des coûts d'exposition, la nécessité de construire un programme pédagogique, l'impératif d'une médiation contraigne à revoir les objectifs et missions d'une friche et à plus forte raison d'un centre d'art au sein d'une friche. À nous de préserver ce qui fonde notre ADN contre toutes les formes d'encadrement institutionnel, à nous aussi d’inventer d’autres modèles de fonctionnement. C’est ce que nous construisons dès à présent avec l’idée que le Transpalette devienne un hub, un lieu de croisement entre des savoirs, des pratiques, des interventions éphémères et des visions du monde.

15h-17h visite de l’exposition Entropia, Le transpalette

Pour télécharger le programme, c'est ici